Mardi 17 decembre 2024 à 17h10
Nations unies (États-Unis), 17 déc 2024 (AFP) — Le "conflit n'est pas encore terminé" en Syrie malgré l'éviction du président Bachar al-Assad, a averti mardi l'envoyé spécial de l'ONU dans ce pays dévasté par 13 ans de guerre civile, évoquant des affrontements dans le nord du pays entre les forces prokurdes et les groupes proturcs.
"Il y a eu d'importants affrontements ces deux dernières semaines, avant qu'un cessez-le-feu ne soit négocié", a dit au Conseil de sécurité des Nations unies Geir Pedersen depuis la Syrie.
"Un cessez-le-feu de cinq jours a désormais expiré et je suis gravement préoccupé par des informations à propos d'une escalade militaire", a précisé l'envoyé spécial de l'ONU pour la Syrie, ajoutant qu'une "telle escalade pourrait être catastrophique".
Le chef des forces dominées par les Kurdes qui contrôlent de vastes régions du nord-est de la Syrie avait annoncé le 11 décembre une trêve avec les groupes proturcs à Manbij, zone à majorité arabe, où des combats avaient fait 218 morts en quelques jours.
Geir Pedersen a raconté avoir rencontré les nouveaux dirigeants syriens, qui ont renversé le pouvoir de Bachar al-Assad le 8 décembre lors d'une offensive éclair. L'émissaire onusien a également rapporté avoir visité les "geôles" et les "chambres de torture et d'exécution" de la prison de Saydnaya, située à 30 kilomètres au nord de Damas.
M. Pedersen a appelé à lever les sanctions pour permettre la reconstruction du pays ravagé par treize ans de guerre civile.
"Il y a une volonté internationale claire de s'engager. Les besoins sont immenses et on ne peut y répondre qu'avec un large soutien, notamment une levée progressive des sanctions", a-t-il déclaré.
Mardi, plusieurs missions étrangères ont rencontré à Damas les nouvelles autorités syriennes, dominées par des islamistes radicaux, qui s'efforcent de rassurer sur leur capacité à pacifier la Syrie.
Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.