Mardi 17 decembre 2024 à 13h46
Ankara, 17 déc 2024 (AFP) — L'Union européenne doit "intensifier" sa relation avec le groupe islamiste Hayat Tahrir al-Sham (HTS) au pouvoir en Syrie depuis l'éviction de Bachar al-Assad, a déclaré mardi la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen.
"Nous devons maintenant intensifier notre engagement direct avec HTS et d'autres factions", a-t-elle déclaré à l'issue d'un entretien à Ankara avec le président turc Recep Tayyip Erdogan.
La cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas, avait indiqué peu avant depuis Strasbourg que l'UE était "prête" à rouvrir son ambassade à Damas, un peu plus d'une semaine après la chute de Bachar al-Assad.
Ursula von der Leyen a par ailleurs jugé que l'UE et ses alliés ne "peuvent pas permettre" la "résurgence" en Syrie du groupe jihadiste État islamique (EI), qui n'a jamais été totalement éradiqué.
"Le risque d'une résurgence de l'EI est réel", a-t-elle estimé en soulignant que "l'unité de la nation (syrienne) doit être respectée et les minorités protégées".
M. Erdogan a déclaré que la Syrie ne pouvait pas être un "foyer du terrorisme", estimant qu'"il n'y a de place ni pour l'État islamique ni pour le PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan, NDLR) et ses affiliés dans l'avenir de notre région".
Entre 2016 et 2019, la Turquie, membre de l'Otan, a mené trois opérations militaires d'envergure dans le nord de la Syrie visant à la fois l'EI et les Unités de protection du peuple kurde (YPG), considérées comme une extension du PKK par Ankara.
Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.