Vendredi 5 juin 2020 à 11h18
Beyrouth, 5 juin 2020 (AFP) — Les forces démocratiques syriennes (FDS) ont annoncé vendredi le lancement d'une traque aux jihadistes du groupe Etat islamique (EI), dans l'est du pays, à la frontière avec l'Irak, en coordination avec la coalition internationale anti-EI, dirigée par Washington et les forces irakiennes.
"En coopération avec les forces de la coalition internationale (...) et l'armée irakienne, nos forces ont lancé une campagne baptisée +Dissuasion du terrorisme+ pour traquer les cellules de l'organisation terroriste Daech dans l'est du pays, le long de la rivière Khabour et de la frontière syro-irakienne", ont annoncé dans un communiqué les FDS, dominées par les combattants kurdes.
Daech est l'acronyme arabe de l'EI, dont les attaques "ont récemment augmenté, ce qui représente une réelle menace (...) pour la stabilité et la sécurité" dans cette région, ajoute le communiqué.
Après avoir autoproclamé en 2014 un "califat" à cheval sur la Syrie et l'Irak, l'EI a enchaîné les défaites dans les deux pays avant de s'écrouler en mars 2019.
Mais les jihadistes, qui ont renoué avec la clandestinité, continuent de mener des attaques meurtrières, notamment dans le vaste désert du centre syrien, qui s'étend de la province de Homs (centre) à celle de Deir Ezzor (est).
Les attaques du groupe ciblent aussi bien l'armée syrienne et ses alliés que les forces kurdes, longtemps soutenues par Washington dans leur lutte contre l'EI.
Depuis mars 2019, les forces kurdes, soutenues par la coalition anti-EI, ont mené plusieurs attaques contre le groupe, traquant ses cellules dormantes sans réussir à en endiguer les activités.
Jeudi, les Etats-Unis ont exhorté leurs alliés à continuer de financer la lutte contre l'EI malgré la crise économique suscitée par la pandémie de nouveau coronavirus.
"Notre combat contre l'EI continue, et continuera encore à l'avenir. Nous ne pouvons pas nous reposer sur nos lauriers", a prévenu le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo.
Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.