Mardi 24 decembre 2024 à 13h29
Damas, 24 déc 2024 (AFP) — Les nouvelles autorités syriennes à Damas ont annoncé mardi un accord avec "tous les groupes armés" pour leur dissolution, précisant qu'ils allaient être intégrés au ministère de la Défense.
"Une réunion des chefs des groupes" armés avec le nouveau dirigeant de la Syrie Ahmad al-Chareh "a abouti à un accord sur la dissolution de tous les groupes et leur intégration sous la tutelle du ministère de la Défense", ont indiqué les nouvelles autorités sur leur compte Telegram.
Ahmad al-Chareh a affirmé dimanche qu'il ne "permettrait absolument pas que des armes échappent au contrôle de l'Etat".
Il avait ajouté lors d'une conférence de presse que cette décision s'appliquerait également aux "factions présentes dans la zone des Forces démocratiques syriennes" (FDS, dominées par les Kurdes, NDLR).
Les photos publiées par l'agence officielle Sana et le compte Telegram des autorités montrent M. Chareh entouré des chefs de plusieurs factions armées, mais pas de représentants des forces dirigées par les Kurdes dans le nord-est du pays.
Une coalition armée conduite par le groupe radical Hayat Tahrir al-Sham (HTS), groupe islamiste dirigé par M. Chareh, de son nom de guerre Abou Mohammad al-Jolani, a pris le pouvoir à Damas le 8 décembre, chassant le président Bachar al-Assad.
Le chef militaire de HTS Mourhaf Abou Qasra, connu sous son nom de guerre d'Abou Hassan al-Hamwi, avait affirmé à l'AFP la semaine dernière que "la prochaine étape" serait la dissolution des factions armées, à commencer par la sienne, pour les fondre au sein de la future institution militaire.
Ce responsable militaire a affirmé que le nouveau pouvoir voulait étendre son autorité sur les zones du nord-est de la Syrie, contrôlées par une administration kurde semi-autonome.
Treize ans de guerre en Syrie ont fait plus d'un demi-million de morts et morcelé le vaste pays en zones d'influence contrôlées par différents belligérants soutenus par des puissances régionales et internationales.
Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.