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Syrie: le président par intérim promet une "conférence de dialogue national"


Jeudi 30 janvier 2025 à 22h03

Damas, 30 jan 2025 (AFP) — Le président syrien par intérim Ahmad al-Chareh a confirmé jeudi la tenue d'une "conférence de dialogue national", lors de son premier discours à la nation prononcé depuis la chute de Bachar al-Assad il y a près de deux mois.

Cette allocution intervient au lendemain de la nomination de M. Chareh à son poste qu'il doit occuper pour une période de transition, dont la durée n'a pas été précisée.

"Nous annoncerons dans les prochains jours un comité chargé de préparer la conférence de dialogue national, une plateforme directe de discussions, pour écouter les différents points de vue sur notre programme politique à venir", a dit M. Chareh dans son discours préenregistré diffusé sur plusieurs télévisions.

Tout comme un autre comité doit être mis en place, a indiqué M. Chareh, pour former "un conseil législatif restreint", remplaçant le Parlement dissous.

Après ces étapes, une "déclaration constitutionnelle" servira de "référence légale" pendant la "période de transition", remplaçant ainsi la constitution abrogée.

Le chef de l'Etat est revenu sur les circonstances de sa nomination, parrainée par les groupes armés islamistes ayant renversé le pouvoir de Bachar al-Assad le 8 décembre.

"Hier j'ai été chargé de la responsabilité du pays, après des consultations intensives avec des experts juridiques, pour garantir un processus politique en adéquation avec les normes légales, de manière à obtenir la légitimité nécessaire."

Le président par intérim a assuré que parmi ses priorités figuraient le maintien de "la paix civile" et la préservation de l'unité territoriale sous "une seule autorité".

Dans une Syrie morcelée et meurtrie par plus de 13 années de guerre civile, les nouvelles autorités multiplient les gestes pour rassurer les minorités.

Le nord-est du pays est également sous le contrôle d'une administration autonome kurde, qui contrôle un territoire riche en pétrole et où sont stationnées les soldats de la coalition internationale antijihadistes emmenée par Washington.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.