Page Précédente

Syrie: les autorités annoncent avoir déjoué un attentat de l'EI contre un mausolée chiite


Samedi 11 janvier 2025 à 13h53

Damas, 11 jan 2025 (AFP) — Les nouvelles autorités syriennes ont annoncé samedi avoir déjoué un attentat du groupe jihadiste Etat islamique (EI) contre le mausolée de Sayyeda Zeinab, un site révéré par les chiites au sud de la capitale syrienne.

Une source des renseignements syriens citée par l'agence officielle Sana, a indiqué que les forces de sécurité avaient "réussi à déjouer une tentative de l'EI de commettre un attentat à la bombe à l'intérieur du mausolée de Sayyeda Zeinab", ajoutant que plusieurs personnes avaient été arrêtées.

Le ministère de l'Intérieur a publié des photos de quatre personnes présentées comme des "membres de la cellule" de l'EI, ajoutant que les forces de sécurité avaient "pris d'assaut leur cachette" près de Damas.

Ces images les montrent les mains attachées derrière le dos, avec des armes et du matériel militaire devant elles, ainsi que des papiers d'identité de deux Libanais et d'un réfugié palestinien résidant au Liban.

Par terre, ce qui semble être trois engins explosifs, des grenades, des téléphones portables et des billets de banque.

Il s'agit de la première annonce de ce type des nouvelles autorités syriennes, arrivées au pouvoir après qu'une coalition rebelle dirigée par le groupe islamiste sunnite Hayat Tahrir al-Sham (HTS) a renversé le 8 décembre le pouvoir de Bachar al-Assad.

L'EI a revendiqué à plusieurs reprises des attentats dans ce secteur dont une attaque à l'engin explosif le 27 juillet 2023 qui avait fait au moins six morts et plus de 20 blessés près du sanctuaire chiite, selon les autorités du pouvoir déchu.

Avec sa mosquée aux céramiques turquoise et à la coupole d'or dans le style iranien, le complexe de Sayyeda Zeinab était défendu, depuis le début de la guerre en Syrie en 2011, par des miliciens chiites pro-iraniens, aux côtés de l'armée de Damas.

En prenant le pouvoir à Damas, la coalition rebelle a encerclé le complexe pour en assurer la sécurité, après le retrait des miliciens chiites.

Le nouveau pouvoir sunnite, qui s'efforce d'envoyer des signaux positifs à la communauté internationale, notamment en matière de protection des minorités reste confronté à des défis de taille dans un vaste pays morcelé par plus de 13 ans de conflit.

Si l'EI a été défait en Syrie en 2019 par les forces kurdes avec le soutien d'une coalition internationale, il maintient des cellules jihadistes qui continuent d'opérer depuis le grand désert syrien.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.