Samedi 12 avril 2025 à 16h29
Damas, 12 avr 2025 (AFP) — Les forces des nouvelles autorités syriennes se sont déployées samedi autour d'un barrage stratégique dans le nord de la Syrie, en vertu d'un accord conclu avec l'administration autonome kurde, selon un média d'Etat.
Les Forces démocratiques syriennes (FDS), bras armé de l'administration autonome kurde et soutenues par Washington, contrôlent de vastes territoires dans le nord et l'est de la Syrie, dont le barrage stratégique de Techrine, situé près de Manbij, dans la province d'Alep.
Une source kurde a indiqué à l'AFP samedi qu'un accord entre l'administration autonome kurde et les autorités de Damas supervisé par la coalition internationale antijihadistes emmenée par Washington, prévoit que le barrage reste sous administration civile kurde mais sous la protection de forces conjointes.
L'agence officielle syrienne Sana a fait état samedi du "début de l'entrée des forces de l'Armée arabe syrienne et des forces de sécurité dans le barrage de Techrine, (..) pour faire régner la sécurité dans la région, en vertu de l'accord conclu avec les FDS."
L'accord prévoit la création d'une force militaire conjointe entre les FDS et les nouvelles autorités pour protéger le barrage, et un retrait de la zone des factions soutenues par Ankara "qui tentent d'entraver cet accord", selon la source kurde.
Il s'inscrit dans le cadre d'un accord bilatéral plus général conclu mi-mars entre le président syrien Ahmad al-Chareh et le commandant des FDS Mazloum Abdi, visant à intégrer les institutions de l'administration autonome dans l'État syrien.
Quelques jours après l'arrivée au pouvoir des islamistes à Damas le 8 décembre, le barrage a été la cible de frappes de drones turcs qui ont causé la mort de dizaines de civils, selon les Kurdes et l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).
Le barrage revêt une importance stratégique, car il fournit de l'électricité à de vastes régions de Syrie. Il constitue également une porte d'entrée vers la région de l'est de l'Euphrate, sous contrôle de l'administration kurde.
Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.