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Syrie: les Kurdes libèrent des détenus liés à l'EI


Lundi 2 septembre 2024 à 15h13

Hassaké (Syrie), 2 sept 2024 (AFP) — L'Administration autonome du nord-est de la Syrie, dominée par les Kurdes, a libéré lundi 50 prisonniers syriens accusés d'appartenir au groupe jihadiste Etat islamique (EI) dans le cadre d'une amnistie générale, a indiqué à l'AFP un responsable kurde.

Des milliers de détenus soupçonnés d'appartenir à l'EI, parmi lesquels des centaines d'étrangers de plusieurs nationalités, se trouvent dans les prisons des Forces démocratiques syriennes (FDS), branche armée de l'Administration autonome.

En juillet, l'Administration autonome a accordé une amnistie générale en vertu de laquelle "50 personnes accusées d'appartenir à l'organisation terroriste Daech (acronyme arabe de l'EI) ont été libérées lundi", a déclaré à l'AFP Reber Kalo, responsable des relations au sein des forces de sécurité kurdes (Asayish), sans préciser dans quelles prisons elles étaient détenues.

Il s'agit du deuxième groupe à être libéré sur un total de 1.000 à 1.500 personnes bénéficiant de l'amnistie.

Selon M. Kalo, l'amnistie concerne "uniquement les Syriens et n'inclut pas les étrangers, et se limite à ceux dont les mains ne sont pas tachées de sang".

"Il y aura d'autres vagues de libérations au cours des prochains mois", selon lui.

Les FDS, dominées par les Kurdes mais qui comptent également des combattants arabes dans leurs rangs avaient déjà libéré des dizaines de Syriens accusés d'être liés à l'EI dans leurs prisons, après avoir obtenu des garanties de la part des chefs tribaux.

L'EI a pris le contrôle de pans entiers de Syrie en 2014, imposant un règne de terreur avant d'être défait en 2019 par une coalition internationale dirigée par les Etats-Unis et aidée des forces kurdes syriennes.

Depuis l'administration autonome détient environ 56.000 personnes incluant 30.000 enfants dans 24 centres de détention et deux camps, Al-Hol et Roj, dans le nord-est de la Syrie.

Parmi elles figurent des combattants de l'EI et leurs familles, ainsi que des déplacés ayant fui les combats.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.