Vendredi 28 juillet 2023 à 21h48
Qamichli (Syrie), 28 juil 2023 (AFP) — Quatre combattants des Forces démocratiques syriennes (FDS), dirigées par les Kurdes, ont été tués vendredi soir en Syrie lors d'une frappe de drone turque près de la frontière, a indiqué l'administration autonome kurde dans le nord-est du pays.
La Turquie, qui mène régulièrement des attaques de drones dans les zones contrôlées par l'administration autonome kurde en Syrie, a intensifié ses frappes ces dernières semaines.
"Un drone de l'occupant a visé le village de Khirbet Khoï, dans la région d'Amouda (nord-est, NDLR), faisant tomber en martyr quatre combattants" appartenant à un groupe d'autodéfense, a déclaré dans un communiqué le service de presse des FDS.
Huit personnes ont également été blessées, a indiqué pour sa part l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).
L'ONG, basée au Royaume-Uni et qui dispose d'un vaste réseau de sources dans le pays en guerre, a ajouté qu'il s'agissait de la deuxième attaque du genre dans la région en 24 heures, trois combattants de l'administration autonome kurde ayant été tués la veille près de la frontière.
Le 20 juin, une frappe de drone turque avait causé la mort de trois employés de l'administration autonome kurde dans le nord du pays.
Mi-juin, 16 personnes, dont un civil, avaient été tuées dans des frappes similaires visant pour la plupart des positions des FDS et des groupes locaux affiliés.
Depuis le début d'année, 48 personnes ont péri dans des frappes de drones turques, dont dix civils et 35 membres des forces kurdes et de leurs alliés, selon l'OSDH.
Les FDS, dominées par les Kurdes et soutenues par Washington, avaient été le fer de lance de la lutte contre le groupe jihadiste Etat islamique (EI) chassé de ses fiefs en Syrie en 2019.
La Turquie qualifie de "terroriste" la principale composante des FDS, les YPG (Unités de protection du peuple), qu'elle considère comme une extension des rebelles kurdes turcs du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).
Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.