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Syrie: sept morts dans des manifestations contre la Turquie (nouveau bilan)


Mardi 2 juillet 2024 à 14h40

Azaz (Syrie), 2 juil 2024 (AFP) — Sept personnes ont été tuées dans le nord de la Syrie, lors de heurts dans des secteurs frontaliers contrôlés par la Turquie, entre des manifestants et des gardes de positions turques, selon un nouveau bilan fourni mardi par une source médicale et une ONG.

Des centaines de personnes ont manifesté lundi dans plusieurs villes syriennes de cette bande frontalière, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), en réaction aux attaques menées la veille par des groupes d'hommes contre des biens et commerces syriens à Kayseri, dans le centre de la Turquie.

"Le bilan s'élève à sept morts lors des manifestations lundi, dont six dans la ville d'Afrine et un autre à Jarablos, dans des échanges de tirs avec des gardes turcs", a déclaré à l'AFP le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane, sans préciser si les victimes étaient armées. Un bilan précédent faisait état de quatre morts.

Une source médicale dans le nord de la Syrie a confirmé le nouveau bilan à l'AFP.

Un calme relatif est revenu mardi dans le secteur sous contrôle turc, a indiqué un correspondant de l'AFP dans le nord de la Syrie.

Selon l'OSDH, basé au Royaume-Unis mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie, la Turquie a fermé quatre postes frontaliers dans le nord de la Syrie "face à l'escalade des événements".

Un photographe de l'AFP a vu des dizaines de personnes enterrer l'une des victimes dans la ville d'Azaz, dans le nord de la Syrie.

Des manifestations avaient eu dans d'autres villes syriennes où des protestataires ont arraché le drapeau turc qui flottait sur des bâtiments, d'après l'OSDH et le correspondant de l'AFP.

Les garde-frontières turcs avaient en outre ouvert le feu sur des manifestants qui tentaient de prendre le poste-frontière de Jarablos, selon l'OSDH.

A Ankara, le ministère de l'Intérieur turc a annoncé mardi l'arrestation de 474 personnes après des émeutes anti-syriennes dans plusieurs villes déclenchées à la suite de l'arrestation d'un ressortissant syrien soupçonné de harcèlement sur une enfant de son entourage.

La Syrie a été morcelée par la guerre civile déclenchée en 2011 après la répression de manifestations prodémocratie.

L'armée turque y contrôle avec des groupes affiliés deux vastes zones frontalières après avoir mené des opérations d'envergure contre les groupes kurdes de la région.

La Turquie a soutenu des groupes de l'opposition et des rebelles désireux de renverser le président syrien, mais elle s'efforce désormais de retisser des liens avec Damas, qui exige toutefois le retrait des troupes turques du nord du pays.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.