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Syrie: "soulagement" d'un Roubaisien dont les neveux ont été rapatriés


Jeudi 20 octobre 2022 à 11h33

Lille, 20 oct 2022 (AFP) — Le Roubaisien Amine Elbahi, qui se battait pour obtenir le rapatriement de ses neveux détenus avec sa soeur dans un camp du nord-est de la Syrie, a fait part jeudi de son "soulagement" après l'arrivée en France des deux enfants dans la nuit.

"C'est une excellente nouvelle (...) mais une demi-victoire car 40 enfants ont été rapatriés et il en reste plus de 170 dans le camp de Roj", a souligné auprès de l'AFP ce juriste qui a également été candidat LR aux législatives à Roubaix.

"Les jihadistes espéraient les récupérer et fabriquer une nouvelle génération du jihad, (le rapatriement des enfants) est peut-être la meilleure réponse apportée aux extrêmes, même s'il aurait du intervenir bien plus tôt", s'est-il félicité.

Quinze femmes et 40 enfants qui étaient retenus dans les camps de prisonniers jihadistes dans le nord-est de la Syrie contrôlés par les forces kurdes sont arrivés dans la nuit à Villacoublay, près de Paris.

Il s'agit de la plus grosse opération de rapatriement vers la France de ce type depuis trois mois, quand 16 mères et 35 mineurs avaient été rapatriés début juillet.

Amine Elbahi indique avoir espoir de pouvoir voir dans les prochaines heures ou les prochains jours son neveu et sa nièce mais attend des précisions à ce sujet. "J'ai tellement hâte !" a-t-il confié.

Les enfants, une fille de 6 ans et un garçon de 7 ans et demi, ont été remis à l'Aide sociale à l'enfance.

"On entreprendra des démarches pour les récupérer à la maison. Elles vont durer à peu près un an, je pense que c'est tout à fait normal" a indiqué le jeune homme.

Il souligne l'"état médical et psychologique assez inquiétant" dans lequel se trouvent les enfants, qui "ont manqué terriblement d'accès aux soins et à la nourriture dans le camp".

Sa soeur se trouve pour sa part "en garde à vue à Levallois-Perret". "Je ne parle pas au nom de ma soeur", insiste-t-il, distinguant la situation des enfants de celle des adultes.

Déjà condamnée à 30 ans par contumace pour appartenance à une filière jihadiste, elle devrait selon lui être rejugée.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.