Lundi 10 octobre 2022 à 14h37
Tall Abyad (Syrie), 10 oct 2022 (AFP) — Un membre présumé du groupe jihadiste Etat islamique (EI) a été tué lundi dans une attaque de drone dans le nord de la Syrie, a affirmé une ONG et un correspondant de l'AFP.
L'origine de cette frappe, qui survient quelques jours après des opérations américaines visant des responsables de l'EI dans le nord-est de la Syrie, n'était pas claire dans l'immédiat.
Deux explosions ont retenti près de la ville syrienne de Tal Abyad, contrôlée par les forces turques et leurs supplétifs syriens pro-turcs depuis octobre 2019, ont affirmé des habitants de la région et un correspondant de l'AFP sur place.
Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), une attaque de drone a visé un membre présumé de l'EI alors qu'il était à bord de sa moto, le tuant sur le coup.
"J'ai entendu un appareil voler et puis le bruit d'une première frappe, suivie d'une deuxième, moins d'une minute plus tard", a dit à l'AFP Ismaïl al-Barho, un habitant.
"Je me suis rendu sur le lieu de l'attaque et j'ai trouvé un corps calciné", a-t-il ajouté, affirmant qu'un civil avait également été blessé.
Un autre habitant de la région, qui a requis l'anonymat, a dit que la personne tuée était un Syrien de 35 ans, connu pour ses liens avec l'EI.
L'attaque survient quatre jours après une frappe menée par les forces américaines visant plusieurs responsables du groupe jihadiste.
Des centaines de soldats américains sont déployés dans le nord-est de la Syrie dans le cadre d'une coalition antijihadistes dirigée par les Etats-Unis, qui continue de combattre avec ses alliés kurdes des Forces démocratiques syriennes (FDS), les cellules dormantes de l'EI.
Après une montée en puissance fulgurante en 2014 en Irak et en Syrie voisine et la conquête de vastes territoires, l'EI a vu son "califat" autoproclamé s'effondrer sous le coup d'offensives successives. Il a été défait en 2017 en Irak et en 2019 en Syrie.
Mais le groupe extrémiste responsable de multiples exactions continue de mener des attaques à travers des cellules dormantes dans ces deux pays.
Déclenchée par la répression de manifestations pro-démocratie, la guerre en Syrie a fait environ 500.000 morts, dévasté les infrastructures du pays et déplacé des millions de personnes.
Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.