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Syrie: un raid turc a mis les forces américaines en danger (Centcom)


Mercredi 23 novembre 2022 à 17h05

Beyrouth, 23 nov 2022 (AFP) — Une frappe turque contre une base conjointe des forces kurdes et de la coalition internationale antijihadiste dans le nord-est de la Syrie a mis les forces américaines en danger, a affirmé mercredi le commandement militaire américain pour le Moyen-Orient (Centcom).

L'armée turque mène depuis dimanche des raids aériens contre les combattants kurdes en Syrie.

Mardi, un drone turc a bombardé une base conjointe des Forces démocratiques syriennes (FDS, dominées par les combattants kurdes) et de la coalition internationale menée par les Etats-Unis, faisant deux morts parmi les combattants kurdes.

Le Centcom avait affirmé dans un premier temps que ses forces n'avaient "pas été mises en danger" lors de ce raid, précisant que "les frappes les plus proches avaient eu lieu à au moins 20 à 30km" de distance de la présence américaine.

Mais dans un courriel adressé à l'AFP mercredi, le Centcom a indiqué avoir "reçu des informations supplémentaires selon lesquelles les forces et le personnel américains étaient en danger".

Appuyées par la coalition internationale menée par les Etats-Unis, les FDS ont été le fer de lance de la lutte contre le groupe jihadiste Etat islamique (EI) chassé de ses fiefs en Syrie en 2019.

Des centaines de soldats de la coalition internationale, notamment américains, sont toujours déployés dans les zones sous contrôle kurde dans le nord de la Syrie, pays morcelé par la guerre déclenchée en 2011.

La Turquie affirme mener ses raids en riposte à un attentat meurtrier le 13 novembre à Istanbul, imputé par Ankara aux combattants kurdes syriens du YPG et aux rebelles kurdes turcs du PKK, qui ont tous deux nié toute responsabilité.

La Turquie qualifie de "terroriste" la principale composante des FDS, les YPG (Unités de protection du peuple) qu'elle considère comme une extension des rebelles kurdes turcs du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).

Les Etats-Unis ont exprimé leur opposition "à toute action militaire qui déstabilise la situation en Syrie", selon les termes de Joe Buccino, porte-parole du Centcom.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.