Vendredi 6 janvier 2023 à 17h47
Qamichli (Syrie), 6 jan 2023 (AFP) — Les forces kurdes en Syrie ont annoncé vendredi avoir arrêté une centaine de jihadistes au cours d'une opération qui a duré une semaine contre des cellules du groupe Etat islamique, après une attaque meurtrière dans le nord du pays.
Six membres des forces de sécurité kurdes et un jihadiste avaient été tués le 26 décembre lors d'un assaut raté revendiqué par l'EI contre le quartier général des forces kurdes à Raqa, qui visait une prison où sont détenus des jihadistes.
Les Forces démocratiques syriennes (FDS, dominées par les Kurdes) avaient par la suite proclamé l'état d'alerte dans les régions sous leur contrôle dans le nord de la Syrie et lancé une opération pour "pourchasser les cellules" de l'EI.
Dans un communiqué vendredi, elles ont précisé avoir ratissé 55 villages et fermes ainsi que de "vastes portions de la frontière syro-irakienne".
L'opération a permis "l'arrestation de 154 terroristes recherchés et des criminels", dont 102 membres de l'EI, et de déjouer des attaques que le groupe jihadiste prévoyait de lancer contre les villes de Qamichli et Hassaké durant les fêtes de fin d'année, selon le communiqué.
Les FDS ont indiqué que la coalition internationale antijihadistes dirigée par les Etats-Unis avait participé à l'opération, ce que la coalition n'a pas confirmé.
Appuyées par cette coalition, les FDS ont été le fer de lance de la lutte contre l'EI qui a été défait sous le coup d'offensives successives, en 2017 en Irak et en 2019 en Syrie voisine.
Mais malgré la perte de ses fiefs dans ces deux pays, l'EI continue d'y revendiquer des attaques.
Le 30 décembre, douze employés d'un champ pétrolier dans une zone sous contrôle du régime syrien ont été tués dans une attaque imputée à l'EI. Un combattant kurde a péri le même jour lors d'une embuscade attribuée également au groupe jihadiste.
La Syrie est morcelée par la guerre déclenchée en 2011. Le régime de Bachar al-Assad a repris la majorité du territoire mais les forces kurdes syriennes contrôlent de vastes régions du nord et nord-est du pays.
Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.