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Syrie: une ONG fait état de 11 civils tués dans une frappe de drone turc dans le nord


Lundi 9 decembre 2024 à 12h58

Beyrouth (Liban), 9 déc 2024 (AFP) — Onze civils, tous membres d'une même famille, dont six enfants, ont été tués dans une frappe de drone turc visant une maison dans un village du nord de la Syrie, en zone sous administration kurde, a indiqué lundi une ONG.

Les victimes ont été tuées "près de Ain Issa, au nord de Raqa, dans les zones contrôlées par l'administration autonome kurde", a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

La veille, au moins 26 combattants ont été tués alors que des factions syriennes, soutenues par la Turquie, ont lancé une offensive dans la région de Manbij, également tenue par les Forces démocratiques syriennes (FDS) dominées par les Kurdes et contrôlant de vastes régions du nord-est syrien.

Les groupes proturcs ont déclaré dimanche avoir "pris le contrôle de la ville de Manbij à l'est d'Alep après des batailles acharnées", dans un communiqué publié sur leur chaîne Telegram.

Début décembre, les combattants proturcs avaient déjà repris l'enclave kurde de Tal Rifaat, située en lisière d'une "zone de sécurité" occupée par la Turquie dans le nord de la Syrie.

Cette attaque avait eu lieu après que les rebelles menés par des islamistes ont lancé une offensive éclair à la faveur de laquelle ils sont parvenus à renverser Bachar al-Assad à Damas.

Cette bascule est l'occasion pour la Turquie d'éloigner de sa frontière les FDS, alliées des Occidentaux dans la lutte contre le groupe jihadiste Etat islamique (EI) mais considérées par Ankara comme une émanation du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), son ennemi juré.

La guerre civile déclenchée en 2011 par la répression sanglante de manifestations prodémocratie a morcelé la Syrie. Les rebelles ont repris la majorité du territoire, après leur offensive éclair, qui a mis fin dimanche avec la fuite du pays du président déchu, à 50 ans de règne de la famille Assad.

Ankara, qui mène régulièrement des frappes contre les zones contrôlées par les FDS dit vouloir empêcher les combattants kurdes d'étendre leur influence en Syrie "en profitant de la situation".

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.