Jeudi 4 mai 2023 à 20h14
Copenhague, 4 mai 2023 (AFP) — Un député danois qui devait être observateur de l'OSCE lors du prochain scrutin présidentiel en Turquie a indiqué jeudi qu'Ankara s'était opposé à sa venue parce qu'il avait dans le passé rendu visite aux Forces démocratiques syriennes (FDS), dominées par les Kurdes.
Soren Sondergaard, de l'Alliance rouge-verte socialiste, a déclaré à la télévision publique danoise TV2 qu'Ankara l'avait accusé de "promouvoir une organisation terroriste".
"Il est tout à fait exact que j'ai rendu visite à ceux qui ont combattu l'Etat islamique, les Forces démocratiques syriennes", a-t-il déclaré, ajoutant qu'il en était "fier".
Les FDS, coalition de l'opposition syrienne dominée par les Kurdes, ont été le fer de lance de la lutte contre le groupe Etat islamique en Syrie, avec le soutien des Etats-Unis.
M. Sondergaard a déclaré que l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) avait déposé une plainte officielle auprès d'Ankara.
"Un pays ne peut pas choisir les parlementaires qui servent d'observateurs", a-t-il estimé. "Cela jette une ombre sur les élections turques, ils démontrent déjà qu'ils veulent les contrôler".
Les élections présidentielles du 14 mai s'annoncent particulièrement serrées. Le candidat de l'opposition unies, Kemal Kilicdaroglu, 74 ans, représente le défi électoral le plus difficile à relever pour le président Recep Tayyip Erdogan, 69 ans, depuis son arrivée au pouvoir en 2002.
Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.