Une enquête a été ouverte pour savoir qui avait tiré, les forces de l'ordre ayant assuré ne pas avoir fait usage de leurs armes, a-t-il dit.
Par ailleurs, 142 personnes ont été arrêtées et une centaine d'entre elles avaient été libérées jeudi soir, a-t-il ajouté.
Selon lui, le calme est revenu à Saghez depuis mercredi soir.
Le vice-gouverneur s'est contenté de dire que les troubles étaient liés à l'agitation récente dans les zones kurdes d'Iran.
Essentiellement réparties sur les provinces administratives du Kurdistan et de l'Azerbaïdjan occidental, ces zones sont depuis quelques semaines le théâtre de troubles consécutifs à la mort d'un jeune recherché par la justice et abattu dans la première quinzaine du mois de juillet lors de son arrestation près de Mahabad, selon la police.
Les photos de son visage tuméfié, mises sur internet, ont accrédité l'idée qu'il avait été torturé, ce que les autorités ont démenti. Elles ont exacerbé le mécontentement de la population et la revendication ethnique.
Mahabad, Sanandaj, Ochnavieh et Saghez ont été secouées par des violences et des manifestations. Des centaines de personnes ont été arrêtées, avant d'être relâchées pour la plupart.
Le 26 juillet, six personnes, dont quatre soldats, ont été tuées près d'Ochnavieh lors de deux attaques imputées au Pejak, Parti pour une vie libre au Kurdistan iranien, un groupe qui serait lié au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), rebelles de la Turquie voisine, selon des responsables locaux.
Les autorités iraniennes sont extrêmement sensibles sur les questions ethniques. La population iranienne serait persane à 51%, azérie à 24%, kurde à 7% et arabe à 3%.