Le chef du gouvernement a appelé la presse internationale à opter pour une "approche objective" face aux incidents en Turquie entre l'armée et les rebelles kurdes.
"Si cette mentalité se poursuit, il faudrait alors savoir que ce terrorisme qui frappe la Turquie (...) pourrait un jour les frapper aussi, les faire souffrir", a-t-il ajouté.
M. Erdogan se prononçait devant des hommes d'affaires turcs après avoir observé une minute de silence à la mémoire des victimes des attentats à la bombe de Londres.
Le bureau d'Ankara de Reuters n'a pas voulu faire de commentaires, disant qu'une déclaration devait être faite au siège londonien de l'agence.
La BBC n'était pas joignable dans l'immédiat.
Considéré comme étant une organisation terroriste par la Turquie, les Etats-Unis et l'Union européenne, le PKK a affronté l'armée turque entre 1984 et 1999 lors d'une guerre sanglante qui a fait quelque 37.000 morts.
Le groupe rebelle a décrété unilatéralement un cessez-le-feu en 1999 à la suite de l'arrestation de son chef, Abdullah Ocalan, qui purge une peine de prison à vie pour trahison.
Le PKK a mis fin à sa trêve unilatérale en juin 2004. Les combats dans l'est et le sud-est de l'Anatolie étaient cependant restés sporadiques jusqu'au printemps dernier, date à laquelle ils ont connu une nette recrudescence.