Expulsions en série d'ambassadeurs de Syrie

mis à jour le Mardi 29 mai 2012 à 15h50

AFP & Lemonde.fr

En représailles au massacre de Houla, qui a provoqué la mort de 108 personnes, dont 49 enfants, les Européens ont durci leur position à l'égard du régime de Bachar Al-Assad : la France, l'Allemagne, la Grande-Bretagne, l'Espagne et l'Italie ont annoncé l'expulsion des ambassadeurs syriens dans leur pays. Dans la foulée, le Canada a ordonné l'expulsion des diplomates encore en poste à Ottawa.

C'est le président français, François Hollande, qui a été l'initiateur du mouvement, annonçant l'expulsion de l'ambassadrice en France, Lamia Chakkour, et une réunion dans la capitale française, au début de juillet, du groupe des Amis de la Syrie. Le président français a annoncé que l'ambassadrice serait expulsée ce mardi ou mercredi.

Quelques minutes plus tard, l'agence de presse allemande DPA annonçait la convocation de l'ambassadeur de Syrie en Allemagne où son expulsion du territoire allemand devait lui être signifiée. L'ambassadeur devra quitter l'Allemagne d'ici soixante-douze heures.

FABIUS : ASSAD EST "L'ASSASSIN DE SON PEUPLE"

"L'idée [d'une action coordonnée] est sur la table", avait indiqué dans la matinée un diplomate européen alors que les ambassadeurs des vingt-sept pays de l'UE devaient se réunir dans l'après-midi pour évoquer la situation en Syrie. La majorité des 108 victimes du massacre de Houla, des civils, ont été exécutées, selon les premiers résultats d'une enquête de l'ONU. Damas nie l'implication de ses troupes.

Laurent Fabius, dans un entretien au Monde, a dépeint le président syrien Bachar Al-Assad comme "l'assassin de son peuple", estimant qu'il devait "quitter le pouvoir" et que "le plus tôt sera[it] le mieux". Ces expulsions concertées marquent une nouvelle phase dans les initiatives amorcées par la communauté internationale face à la crise en cours depuis plus de 14 mois en Syrie.