Des réfugiés arrivant du Liban arrivent au poste frontière de Jdeidet Yabous, dans le sud-ouest de la Syrie, le 7 octobre 2024.
AFP - LOUAI BESHARA
RFI.FR | Correspondant à Erbil, Lucas Lazo
Les bombardements israéliens au Liban poussent toujours plus de familles syriennes à rentrer dans leur pays. Dans la région autonome du nord-est syrien, les autorités kurdes font face tant bien que mal à ces retours.
Sipan organise la prise en charge des familles syriennes pour le Croissant-Rouge kurde. Réfugiées dans leur propre pays, elles sont particulièrement vulnérables. « Le voyage du Liban au nord-est syrien est trop long, dit-il, et ces réfugiés sont pour la plupart des enfants, des femmes enceintes ou des personnes âgées… Leur situation est délicate lorsqu’ils arrivent dans notre zone. »
Plus de 17 000 réfugiés sont à ce jour de retour dans le nord-est syrien. Certains n’ont nulle part où aller, poursuit Sipan : « Nous avons comptabilisé une quarantaine de familles qui viennent de Sérékanié, mais pour le moment, elles ne peuvent pas rentrer chez elles, alors nous devons les placer dans des camps. »
Retour impossible à Sérékanié contrôlé par la Turquie. Alors ces familles rejoignent les camps déjà surpeuplés par des années de guerre. « Nous rencontrons déjà de nombreuses difficultés dans ces camps… Si le nombre de réfugiés qui rentrent de Syrie augmente, c’est certain, la situation sera délicate. Il faudra leur offrir un abri, ils auront besoin d’assistance médicale, de nourriture. Tout va dépendre du nombre de personnes qui vont arriver. »
Le nord-est syrien est isolé du reste du monde. Pour faire face, le Croissant-Rouge mobilise la solidarité de ses habitants. « Nous lançons une campagne de collecte de dons pour offrir assistance à toutes les personnes qui arriveront ces prochains jours », conclut Sipan.
D’ici là, le Croissant-Rouge se prépare, fait l’inventaire des places disponibles dans les camps pour ces familles syriennes sans solutions.