En tout, il y aurait encore environ 3.000 rebelles kurdes dans les montagnes du Kurdistan irakien, répartis en plusieurs campements, relève le quotidien.
Le PKK, considéré comme une organisation terroriste par les Etats-Unis et l'Union européenne, s'est réfugié en Irak à partir de 1999, date à laquelle il a décrété unilatéralement un cessez-le-feu après la capture de son chef Abdullah Öcalan.
Les rebelles ont mis fin à leur trêve en juin 2004 et repris leurs attaques dans le sud-est turc, peuplé en majorité de Kurdes, accroissant les tensions dans la région et prenant aussi pour cible les civils.
Une centaine de rebelles et de membres des forces de sécurité y ont été tués au cours des derniers mois.
Avant l'invasion de l'Irak par les Etats-Unis en 2003, quand le nord du pays était hors du contrôle de Bagdad, l'armée turque avait effectué des incursions dans la région pour poursuivre les militants du PKK avec l'accord tacite de Washington et le soutien de groupes kurdes locaux.
Au grand regret d'Ankara, les Etats-Unis ont manifesté peu d'enthousiasme à l'idée d'aller attaquer les camps du PKK dans le nord de l'Irak, affirmant qu'ils étaient suffisamment occupés par les violences frappant le reste du pays.
Mais le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a affirmé mercredi que la Turquie se réservait le droit d'effectuer des incursions militaires en Irak pour poursuivre les rebelles, tout en précisant qu'Ankara n'avait pas de plans dans l'immédiat pour de telles opérations.
Le conflit kurde en Turquie a fait quelque 37.000 morts depuis le début de l'insurrection du PKK, en 1984.