Cet accord a été négocié lors d'une réunion samedi soir à Salaheddine, lieu de villégiature proche d'Erbil, ville kurde à 350 km au nord de Bagdad, a déclaré à l'AFP un responsable kurde proche du dossier.
"L'entretien entre le président Talabani et M. Barzani a été un succès et tous les problèmes sur la durée et les prérogatives de la présidence de la région autonome kurde qui doit revenir à M. Barzani ont été résolus", selon cette source qui s'exprimait sous le couvert de l'anonymat.
"Les deux responsables se sont mis d'accord pour que M. Barzani exerce les fonctions de président de la région kurde durant quatre ans", a-t-il ajouté.
Selon lui, "les deux dirigeants ont aussi décidé que le Parlement kurde (élu le 30 janvier) se réunira pour la première fois le 4 juin". C'est à cette date que le précédent Parlement kurde issu "des premières élections libres au Kurdistan en 1992 s'était réuni", a-t-il rappelé.
La session inaugurale du parlement kurde de 111 sièges, élu en même temps que l'Assemblée nationale irakienne le 30 janvier, qui devait se tenir fin avril, avait été reportée en raison de différends entre les deux formations.
M. Talabani voulait que le président de la région kurde soit nommé par le Parlement régional tandis que M. Barzani voulait se soumettre au suffrage universel, ce qui supposait un nouveau scrutin dans le nord de l'Irak.
Le Parlement kurde regroupant des représentants des trois provinces autonomes d'Erbil, de Dohouk et de Souleimaniyah, est dominé par les élus de l'Alliance kurde formée de l'Union patriotique du Kurdistan (UPK, de M. Talabani) et du Parti démocratique du Kurdistan (PDK, de M. Barzani) qui ont envoyé aussi 75 députés au Parlement national et auxquels deux autres députés se sont alliés.