[23 avril 2006]
A la suite de sa nomination, il a demandé au chiite Jawad al-Maliki de former le prochain gouvernement.
Après des mois d'impasse politique, le Parlement irakien s'est réuni samedi 22 avril pour désigner ses dirigeants, ouvrant la voie à la nomination d'un nouveau gouvernement.
Président du parlement
Le sunnite Mahmoud al-Mashhadani a été élu président du Parlement par 159 voix pour et 97 abstentions, alors que le processus de désignation était en cours. Il était seul en lice pour ce poste.
Avant cette séance inaugurale, tous les partis s'étaient mis d'accord pour maintenir à la présidence, pour un deuxième mandat, le Kurde Jalal Talabani et pour attribuer les deux postes de vice-présidents au sunnite Tareq al-Hashemi et au chiite Adil Abdel-Madi.
L'Alliance chiite unifiée a obtenu le plus grand nombre de sièges au Parlement, mais ne peut gouverner sans des partenaires sunnites et kurdes. C'était à elle que revienait la charge de nommer le chef du gouvernement. Mais la désignation d'Ibrahim al-Jaafari pour un second mandat avait suscité une vive opposition des sunnites et kurdes.
Premier ministre
Le numéro deux du parti Dawa, Jawad al-Maliki, a été confirmé comme candidat de l'Allliance chiite au poste de Premier ministre en Irak, a annoncé samedi 22 avril le chef du Conseil suprême de la révolution islamique (CSRII), Abdel Aziz Hakim.
"L'instance politique de l'Alliance unifiée irakienne (AUI) s'est réunie ce jour et a approuvé la candidature de Jawad al-Maliki au poste de Premier ministre, de Adel Abdel Mehdi au poste de vice-président de la République et celle de cheikh Khaled al-Attiya à celui de vice-président du Parlement", a déclaré Abdel Aziz Hakim dans une conférence de presse.
Ce proche d'Ibrahim al-Jaafari avait d'abord fait l'objet de réserves de la part du CSRII qui craignait que ce choix ne soit jugé inacceptable par les sunnites. Al-Maliki était en effet un des responsables de la commission de purge du parti Baas au sein de l'armée et du gouvernement. Le Conseil privilégiait la candidature d'Ali al-Adib, également membre de Dawa.
Accord des sunnites
Mais après s'être farouchement opposés à un second mandat du chef du gouvernement, les sunnites semblaient prêts à une candidature de Jawad al-Maliki. "Si quiconque est désigné, à l'exception d'Al-Jaafari, nous n'y mettrons aucun obstacle. Il recevra notre soutien", avait affirmé vendredi 21 avril dans la journée à l'Associated Press Adnan al-Doulaimi, chef de la principale coalition sunnite du parlement.
Jawad al-Maliki est un des principaux responsables du parti Dawa et a souvent servi de porte-parole de la formation, mais on connaît peu de choses sur son parcours. Il a fui l'Irak dans les années 1980, pour s'installer en Syrie. Il était rentré après la chute du régime de Saddam Hussein en 2003. (avec AP).