La suppression de la mention d'un Irak fédéral est une violation de la loi et une menace sérieuse pour notre alliance avec la liste soutenue par le clergé chiite du Premier ministre Ibrahim al-Jaafari, a déclaré M. Barzani, cité vendredi par les médias kurdes.
"J'espère que ce n'était pas intentionnel et je souhaite que ce sera rétabli dans les meilleurs délais", a ajouté le chef du Parti démocratique du Kurdistan (PDK) allié avec l'Union patriotique du Kurdistan (UPK) du président Jalal Talabani avec la liste chiite de l'Alliance unifiée irakienne.
Il a appelé les membres kurdes de l'Assemblée nationale à "soulever la question et de lui trouver une solution".
Les Kurdes peuvent compter sur 77 élus au Parlement de 275 membres où ils se sont alliés avec la liste chiite (143 députés) pour former le gouvernement.
Lors de la session du Parlement mercredi, un autre député kurde Fouad Massoum de l'UPK avait protesté contre cette suppression, alors que les Kurdes qui gèrent de facto une zone autonome dans le nord ont toujours insisté sur le caractère fédéral de l'Irak, inscrit dans la Constitution provisoire.
M. Massoum avait affirmé que le texte original du serment comportait cette mention mais qu'elle avait disparu dans celui proposé mardi aux membres du cabinet.
Le texte prononcé lors de la prestation de serment était le suivant: "Je jure par Dieu de préserver l'indépendance de l'Irak, sa souveraineté, de défendre les intérêts de son peuple, préserver l'intégrité de son territoire, de ses eaux et de ses ressources naturelles et d'appliquer la loi avec sincérité et impartialité".