Nous proposons à nos frères arabes et turcomans cinq postes importants au sein du conseil de la province. Nous proposons aux Turcomans le poste de gouverneur adjoint, ainsi qu'un autre poste au sein du conseil de la province, et trois autres postes pour les Arabes, a déclaré à l'AFP Razjar Ali, l'un des responsables locaux de l'Union patriotique du Kurdistan (UPK).
"La balle est maintenant dans leur camp, c'est à eux de désigner les titulaires de ces postes", a-t-il ajouté, à l'issue d'une réunion de médiation à Kirkouk, afin d'obtenir le retour des élus arabes et turcomans, qui boycottaient le conseil de la province de Taamim depuis le mois de février.
Le 30 janvier, 26 Kurdes, 9 Turcomans et six Arabes avaient été élus au conseil provincial de Taamim, au cours d'une élection à laquelle les Kurdes, chassés de Kirkouk du temps de Saddam Hussein, avaient pu participer.
La ville pétrolière de Kirkouk est revendiquée par les mouvements kurdes comme faisant partie intégrante du Kurdistan irakien.
Dans le cadre de sa politique d'arabisation, Saddam Hussein avait chassé de Kirkouk les Kurdes dans les années 80, pour y installer des chiites et des sunnites, changeant ainsi la représentation démographique de chaque communauté.
Les Kurdes exigent de revenir à la situation antérieure et de pousser au retour sur leurs anciennes terres, moyennant compensation, ceux qui sont arrivés durant cette période.
Kirkouk, à 250 km au nord de Bagdad, compte environ 850.000 habitants.