31 mai 2008
Après avoir visité un hôpital à Bagdad, Bernard Kouchner s'est entretenu dimanche avec le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki. Samedi, il avait rencontré le président irakien Jalal Talabani. C'est la deuxième visite de Bernard Kouchner en Irak en tant que ministre des Affaires étrangères. Il est arrivé samedi à Nasiriyah, dans le sud de l'Irak, pour une visite de 48 heures dans le pays. Objectif : "témoigner de l'engagement politique renouvelé de la France à l'égard de l'Irak et du peuple irakien".
C'est pour "témoigner de l'engagement renouvelé de la France à l'égard de l'Irak", que Bernard Kouchner s'est rendu dans le pays. "L'occasion aussi d'exprimer aux Irakiens la disponibilité de la France à travailler (...) en vue de favoriser la réconciliation nationale", selon le Quai d'Orsay. Une visite de deux jours durant laquelle il doit rencontrer toutes les communautés, qui, ensemble, doivent reconstruire le pays. La deuxième de Bernard Kouchner en tant que ministre des Affaires étrangères. Le chef de la diplomatie française s'était rendu à Bagdad en août 2007, pour la première visite d'un membre du gouvernement français depuis l'invasion du pays par les forces américaines en 2003, à laquelle la France, sous la présidence de Jacques Chirac, s'était fermement opposée.
La situation "s'améliore" en Irak, a estimé dimanche Bernard Kouchner, au deuxième jour de sa visite."J'ai le sentiment que les choses vont mieux. Les statistiques montrent une baisse des incidents de sécurité", a-t-il déclaré à l'issue d'un déjeuner offert par son homologue irakien Hoshyar Zeybari. Le ministre français s'est réjoui de ces "progrès" ainsi que du processus "d'irakisation" en cours : "les Irakiens eux-mêmes, avec leur armée, leur administration, prennent en charge leurs propres problèmes". Plus tôt dans la journée, le chef de la diplomatie française avait rencontré le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki, après avoir visité un hôpital à Bagdad.
Samedi, c'est avec le président irakien Jalal Talabani que Bernard Kouchner a eu une entretien. A Bagdad, le chef de la diplomatie française, accompagné de l'ambassadeur de France en Irak Jean-François Girault, a été accueilli "chaleureusement par le chef de l'Etat irakien". Au cours du dîner, Jalal Talabani "a exposé les progrès de l'Irak dans les domaines de la sécurité, de la réconciliation politique et de l'économie", assurant que "les Irakiens vivent un nouveau printemps". Le président "a salué le soutien de Bernard Kouchner au peuple irakien et aux Kurdes en particulier dans la lutte contre la dictature" de Saddam Hussein. Les deux hommes ont réaffirmé la "nécessité d'une bonne coopération entre la France et l'Irak, dans l'intérêt des deux parties".
La visite de Bernard Kouchner intervient quelques jours après la tenue en Suède d'une conférence internationale sur l'Irak. Les participants à cette rencontre ont accordé un satisfecit global au gouvernement de Nouri Al-Maliki, soulignant ses "succès remarquables" et les progrès accomplis ces derniers mois. "L'Irak est en phase d'amélioration mais on est encore loin d'une sortie de crise", a estimé à ce propos une source diplomatique française à Paris, ajoutant que la France était "disponible pour accueillir une conférence de réconciliation interirakienne, si cela est jugé utile". "Il faut que la communauté internationale monte en puissance et notamment l'Union européenne (dont la France assurera la présidence au second semestre 2008) pour aider les Irakiens", a plaidé cette source.