La justice cherche à interdir un parti pro-kurde


samedi 17 novembre 2007

Le Parti pour une société démocratique (DTP) est menacé d'interdiction par une procédure menée par la justice turque. Le parti est la principale formation pro-kurde du pays.

Le Parti pour une société démocratique (DTP), principale formation pro-kurde de Turquie, a dénoncé une "retour en arrière" de la démocratie en turque après que la justice eut entamé une procédure d'interdiction à son encontre pour activités subversives.

"C'est n'est pas vraiment une surprise", a commenté à l'AFP Sirri Sakik, député et figure influente du militantisme kurde en Turquie.

"Il s'agit d'un retour en arrière dans le processus démocratique du pays ainsi que dans le processus d'intégration à l'Union européenne", a affirmé M. Sakik.

Le procureur de la Cour de cassation turque a entamé vendredi une procédure officielle auprès de la Cour constitutionnelle pour dissoudre le DTP pour atteinte à "l'union indivisible de l'Etat" et liens supposés avec les rebelles kurdes de Turquie.

"La Turquie est devenu un cimetière de partis politiques interdits. Fermer une formation ne résoud pas le problème", a ajoute M. Sakik.

Le recours du procureur, Abdurrahman Yalçinkaya, intervient alors que la Turquie menace de lancer une opération militaire contre les repaires en Irak des rebelles armés du PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan) qui utilise le nord de ce pays comme base-arrière pour lancer des attaques meurtrières en Turquie.