Contrôleur
Un employé contrôle une vanne dans la raffinerie de Tak Tak à Erbil, le 30 mai 2009.
(Photo : Reuters)
Rfi.fr
Ce lundi 1er juin, le Kurdistan irakien (région semi-autonome) exportera son pétrole avec l'entrée en exploitation de deux champs pétroliers du nord de l'Irak d'où seront acheminés vers l'étranger 90 000 barils par jour. C'est une première. Jusque-là, les autorités locales et celles de Bagdad ne parvenaient pas à s'entendre sur l'exploitation des ressources pétrolières du Kurdistan, dans le nord de l'Irak.
Il y a quelques semaines encore, le gouvernement central de Bagdad jugeait « illégaux » les accords passés entre la province autonome du Kurdistan et les compagnies pétrolières étrangères. Depuis la chute de Saddam Hussein et depuis l'adoption d'une nouvelle constitution en 2005, l'Irak peine en effet à voter la loi sur la répartition des revenus des hydrocarbures.
Localement, le différend semble avoir été surmonté pour les champs pétroliers de Tawke et de Tak Tak, exploités par trois compagnies turque, canadienne et norvégienne et dont les revenus financiers seront reversés au gouvernement central après avoir transité par le gouvernement local kurde. Pour l'instant, 90 000 barils devraient être exportés chaque jour, selon cette formule.
Les exportations pétrolières sont un enjeu fondamental en Irak. Le pays dispose des troisièmes réserves au monde et tire 90% de ses revenus du pétrole et du gaz. La baisse des prix des hydrocarbures a creusé un important déficit budgétaire.
Les dirigeants irakiens aujourd'hui cherchent à augmenter leur production. Avec deux millions de barils par jour, on est loin des six millions de barils quotidiens que vise Bagdad.
« Les Kurdes sont contents, leur pétrole va être sur les marchés internationaux mais l'argent va tomber dans l'escarcelle fédérale. »
1er juin 2009 par François Cardona