Cette mise au point fait suite à l'annonce la semaine dernière par le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, séparatistes kurdes de Turquie) d'une trêve unilatérale jusqu'au 20 septembre, afin de donner le temps au gouvernement d'Ankara d'accorder des droits accrus aux Kurdes.
Le PKK affirmait répondre pour sa part à un appel lancé par le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan à résoudre le problème kurde par "davantage de démocratie".
Le MGK insiste pour sa part sur le fait que le gouvernement compte parmi ses obligations prioritaires "la sauvegarde de l'indépendance de la nation et de l'indivisibilité du pays".
Le Conseil se prononce cependant pour un effort accru en faveur du développement économique, culturel et social dans le sud-est à majorité kurde du pays, la région la plus arriérée en raisons de longues années de combats entre l'armée et les rebelles kurdes, qui ont fait quelque 37.000 morts.
Le PKK a lancé en 1984 sa lutte pour l'indépendance du sud-est anatolien. Il a annoncé une trêve unilatérale en 1999, après la capture et la condamnation de son chef Abdullah Ocalan.
Les séparatistes ont repris leurs attaques en juin 2004, estimant que les réformes entreprises en faveur des Kurdes, sous pression de l'Union européenne à laquelle la Turquie veut adhérer, étaient insuffisantes.