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Alors que les États-Unis ont annoncé le retrait prochain de leurs troupes présentes en Syrie dans le cadre de la Coalition internationale contre l’organisation terroriste État Islamique, le Parti socialiste exprime sa vive inquiétude pour le sort du peuple kurde.
Premier secrétaire du Parti socialiste et Député de la 11ème circonscription de Seine-et-Marne (77)
Sénateur du Nord - Président du groupe socialiste au Sénat
Présidente du groupe Nouvelle Gauche à l'Assemblée nationale / Députée de la 1ère circonscription du Tarn-et-Garonne (82)
Les Forces démocratiques syriennes, dont la majorité des combattants est kurde, ont confirmé qu’elles étaient nos alliées indéfectibles contre le terrorisme djihadiste.
Le Parti socialiste observe que, malgré le discours dominant aujourd’hui sur l’imminence d’une victoire finale contre Daech, ce qui aura pour effet d’accélérer le retrait des troupes américaines, l’organisation constitue une menace persistante en Syrie comme en Irak, et par conséquent en Europe. Le retrait des troupes américaines pourrait également précipiter une intervention militaire de la Turquie qui visera essentiellement les forces et les autorités civiles kurdes, et non pas les groupes djihadistes.
Face aux risques d’un retrait américain impréparé qui aurait de lourdes conséquences sur le sort des Kurdes du nord-est de la Syrie et sur la relance d’un processus menant à une transition en Syrie, le Parti socialiste interpelle le président de la République et le gouvernement français pour que :
le relais d’une zone d’exclusion aérienne dans le nord-est de la Syrie soit assumé par la France et des alliés européens afin de prévenir tout bombardement de la Turquie ou du régime syrien ; un engagement actif pour que la requête d’autonomie des Kurdes et leur contribution à la sécurisation de la frontière avec la Turquie soient prises en compte dans la relance des négociations sous l’égide de l’ONU.
Le Parti socialiste considère que les autorités actuelles d’Ankara ont prouvé en Turquie leur mépris pour l’exercice des droits de la communauté kurde qu’elles assimilent au terrorisme, même quand il s’agit de forces démocratiques pacifistes et démocratiquement élues. Les menaces que la Turquie profère régulièrement contre les Kurdes de Syrie font craindre le pire, et constituent également un danger pour les forces spéciales françaises présentes en Syrie. Il est urgent que la France et les alliés volontaires de l’UE unissent leurs efforts pour prévenir les conséquences du retrait unilatéral américain.