En mai, M. Talabani, qui s'était associé lorqu'il était dans l'opposition à un appel contre la peine de mort, avait déclaré qu'il ne signerait pas l'arrêt condamnant Saddam Hussein à mort, si le tribunal devait rendre ce verdict.
Il avait cependant précisé que la présidence étant tripartite, avec deux vice-présidents (un sunnite et un chiite), et que toute décision devant être prise à la majorité, il ne pourrait seul s'opposer à la condamnation à mort de l'ancien dictateur.
Mardi, le Premier ministre Ibrahim Jaafari avait indiqué que les premières exécutions de condamnés à mort depuis la chute de Saddam Hussein en avril 2003 auraient lieu "dans les prochains jours".
"Le président a signé trois condamnations à mort et les prochains jours verront l'exécution des premières condamnations à Kout", à 175 km au sud de Bagdad, avait-il affirmé à la presse.
Trois membres du groupe islamiste Ansar al-Sunna, lié au réseau terroriste Al-Qaïda, ont été condamnés à mort fin mai et le verdict a été approuvé par le Conseil supérieur de la justice, la plus haute instance judiciaire.
Le kurde, Bayane Ahmad al-Jaf, un chauffeur de taxi de 30 ans, et deux sunnites, Oudaï Daoud al-Doulaïmi, un maçon de 25 ans, et Taher Jassem Abbas, un boucher de 44 ans, avaient été condamnés à la peine capitale pour meurtres et enlèvements des policier et viols d'Irakiennes.
Ces condamnations à mort étaient les premières prononcées sous le gouvernement d'Ibrahim Jaafari, qui a souhaité une ferme application de cette peine, gelée par les Américains lors de l'invasion de l'Irak en mars 2003. La peine de mort avait été rétablie en Irak le 30 juin 2004.
Se présentant comme une alliance de groupuscules islamistes, Ansar al-Sunna, lié à Al-Qaïda, a revendiqué plusieurs attentats et rapts en Irak.