Manifestation
Plus jeunes mais bien moins nombreux, les Kurdes ont défilé pour Ocalan. Photo Dominique Gutekunst
Lalsace.fr
30 000 Kurdes selon les organisateurs, 6 500 selon la police, ont défilé, hier à Strasbourg, pour manifester leur soutien à Abdullah Ocalan, leader du PKK, Parti des travailleurs du Kurdistan, dont ils réclament la libération.
Lassitude ? Usure du temps qui passe ? Météo difficile ? Toujours est-il que la manifestation de Strasbourg a été l’une des plus faibles. Depuis une dizaine d’années, les organisations kurdes pro-Ocalan ont pris l’habitude de manifester à Strasbourg le week-end le plus proche du 15 février, date de l’arrestation au Kenya, en 1999, du leader de la lutte armée kurde contre le gouvernement turc.
Condamné depuis à mort, Abdullah Ocalan, n’a eu la vie sauve que grâce aux pressions européennes et en particulier du Conseil de l’Europe et de la Cour européenne des droits de l’Homme de Strasbourg. Il est, depuis, incarcéré sur l’île d’Imrali, dans le détroit des Dardanelles où le CPT, le Comité pour la prévention de la torture, le visite très régulièrement.
Leader d’une lutte armée féroce, Ocalan est désormais présenté par ses partisans comme un « infatigable partisan d’une solution pacifique ».
Comme chaque année, le rendez-vous de Strasbourg se veut une manifestation de force et d’unité de la diaspora turque de toute l’Europe de l’Ouest. La quasi totalité des manifestants venus des Pays-Bas, de Belgique, Suisse, Autriche et surtout d’Allemagne ont rallié Strasbourg en cars pour participer au défilé et surtout au meeting qui a suivi, retransmis par les chaînes télévisées à destination des populations kurdes de Turquie.
M.A.