ANKARA, 28 sept 2005 (AFP) - 10h53 - Les Etats-Unis sont déterminés à faire davantage pour combattre la menace terroriste que présentent pour le territoire turc les rebelles kurdes de Turquie réfugiés en Irak, a affirmé mercredi à Ankara la sous-secrétaire d'Etat américaine Karen Hughes.
Comme l'a dit Stephen Hadley (le conseiller à la Sécurité nationale du président américain George W. Bush) Nous sommes déterminés à en faire davantage pour faire face à la menace terroriste (du Parti des Travailleurs du Kurdistan, PKK, ndlr) en Irak, a-t-elle dit à la presse au terme d'un entretien avec le sous secrétaire aux Affaires étrangères, Ali Tuygan."Je veux que cela soit très clair, les Etats-Unis condamnent absolument le PKK tout comme nous condamnons (le réseau terroriste) Al-Qaïda", a dit la diplomate américaine qui effectue une tournée qui l'a menée en Egypte, Arabie Saoudite et en Turquie.
"Nous savons que les Turcs souffrent chaque semaine, les Turcs sont tués par des terroristes du PKK", a-t-elle encore déclaré.
La Turquie presse depuis longtemps les Etats-Unis à agir contre des milliers de militants du PKK qui ont trouvé refuge dans le nord de l'Irak après 1999 et dont les raids en territoire turc sont en pleine recrudescence depuis plusieurs mois.
Washington avait reconnu les griefs d'Ankara dans ce domaine mais laissé entendre que la principale cible de ses soldats déployés en Irak était la guérilla irakienne.
L'ambassadeur Tuygan a pour sa part souligné la nécessité d'un dialogue "plus structuré" sur les questions d'actualité dans les relations turco-américaines, citant notamment l'Irak et le Proche-Orient.
Mme Hughes s'est par la suite brièvement entretenue avec le chef de la diplomatie Abdullah Gül.
M. Hadley s'était entretenu vendredi dernier avec les responsables turcs à Ankara.
Les affrontements entre l'armée turque et les rebelles kurdes ont fait environ 37.000 morts depuis 1984, date à laquelle le PKK, considéré comme une organisation terroriste par la Turquie, l'Union européenne et les Etats-Unis, a lancé son insurrection.