Les bâtiments visés étaient le siège du Parti démocratique du Kurdistan, la mairie et un poste de police. Par ailleurs, trois soldats américains ont été enlevés au sud de Bagdad.
L’homme portait un uniforme d’officier irakien. Il s’est présenté au poste de contrôle, situé près du siège du Parti démocratique du Kurdistan (PDK). Aux gardiens, il a simplement expliqué qu’il était attendu. «Il s’est dirigé droit vers le bâtiment et la voiture a explosé», a raconté un policier blessé.
L’attaque s’est produite alors que le PDK était en réunion. Les bureaux du parti jouxtant un poste de police et la mairie, il reste difficile de déterminer quelle était la cible précise du terroriste.
Parmi les morts, figure un général de police. Le maire de Makhmour a été blessé et conduit à l’hôpital d’Erbil, à 50 km de Makhmour. Des corps sont encore enfouis dans les décombres des bâtiments et le bilan pourrait s’alourdir.
Makhmour se situe à près de 300 km au nord de Bagdad, à la frontière entre la province de Ninive et la région autonome du Kurdistan. Cette partie de l’Irak avait été épargnée jusque là par les violences.
Mercredi dernier, un camion piégé avait explosé devant le ministère de l’Intérieur, à Erbil, la capitale kurde. L’attentat avait tué 14 personnes et fait 87 blessés.
Par ailleurs, au moins 10 personnes ont été tuées et une quarantaine d’autres blessées dans un attentat à la voiture piégée visant le marché de Sadriyah, situé dans un quartier à majorité chiite du centre-ville de Bagdad. L’explosion a eu lieu en début d’après-midi, dimanche. Ce marché avait connu le 18 avril dernier l’un des attentats les plus sanglants d’Irak avec 140 morts.
Trois soldats américains enlevés
Après l’enlèvement de trois soldats américains, dans la région de Mahmoudia, un fief d’al-Qaïda, l’armée américaine, appuyée par des avions et des hélicoptères de combat, a entrepris une vaste opération de ratissage pour tenter de les retrouver.
La patrouille de huit hommes à laquelle appartenaient les soldats serait tombée dans une embuscade samedi, vers 5h du matin, dans la localité de Youssoufia, au sud de Bagdad. À leur arrivée, les forces de réaction rapide ont trouvé les véhicules en flammes et cinq corps, dont celui de l’interprète irakien. Près de 4 000 soldats ont été mobilisés pour fouiller la région. Les troupes ratissent palmeraies et vergers de cette zone essentiellement agricole à la recherche des trois militaires.
L’année dernière, des combattants d’al-Qaïda avaient enlevé deux soldats américains à un barrage routier à Youssoufia. Leurs corps mutilés et piégés avaient été retrouvés à la suite d’une opération de recherches analogue.
Le plan de sécurisation de Bagdad (Imposer la loi) considéré comme la dernière tentative de pacifier l’Irak a été lancé le 14 février dernier. Près de 30 000 soldats américains ont été envoyés en renfort dans le cadre de ce plan.
par Rédaction Internet