12 février 2007
La Direction de lasurveillance du territoire dément avoir protégé les militants du PKK(Parti des travailleurs du Kurdistan) interpellés la semaine dernièrepour financement du terrorisme.''''La justice française suspecte les membres présumés de cetteorganisation, dont les noms apparaissent sur la liste des terroristesde l’Union européenne et des Etats-Unis, d’avoir collaboré à une"association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste"ainsi qu’à des opérations de "blanchiment d’argent" et de "financementdu terrorisme".
Au cours de leurs auditions, plusieurs des militants du PKK arrêtésauraient, selon le Parisien, déclaré collaborer régulièrement, "enmoyenne, une fois par mois", avec l’un des fonctionnaires ducontre-espionnage français. Ils ont précisé qu’ils lui communiquaientdes renseignements sur les collectes de fond effectuées en France etsur l’organigramme du PKK en France.
La DST n’a pas démenti cette version des faits. "Nous sommes enrelation avec des gens, souvent réfugiés politiques, dans le cadred’une action de police administrative, mais en aucun cas cela ne lesautorise à être couvert. Nous n’avons fermé les yeux sur aucuneactivité suspecte", a souligné un responsable du contre-espionnage.
Parmi ces contacts de la DST figurerait Nedim Sellem qui fait l’objetd’un mandat d’arrêt international diffusé par Interpol. Considéré commele trésorier du PKK en Europe, ce dernier âgé de 38 ans est soupçonnéd’avoir assassiné 15 personnes en Turquie.
Le nom de Canan Kurtyilmaz fait aussi partie de la liste. Cette femmede 33 ans interpellée en Belgique et recherchée dans le cadred’attentats par Ankara dans le cadre d’attentats perpétrés en Turquieest considérée comme l’une des têtes de pont du mouvement.
Au cours des perquisitions effectuées le 5 février aux domiciles desinterpellés et dans un centre culturel Kurde du 10e e arrondissement deParis, les enquêteurs avaient saisi « des documents, des ordinateurs,des faux papiers, une arme de poing » et 34 000 euros en espèce.