Les célébrations entourant le Nouvel An kurde ont tourné au drame cette fin de semaine, dans le sud-est de la Turquie.
Deux manifestants kurdes ont été tués, une douzaine de personnes, blessées, et près de 200, interpellées.
Des centaines de protestataires kurdes sont descendus dans les rues, dans plusieurs villes du sud-est de la Turquie et ont scandé des slogans en faveur des rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK). Ils ont pris à parti les représentants des forces de l'ordre turques et leur ont jeté des pierres. Les policiers ont répondu par des tirs de semonce, ainsi que par des jets de canons à eau et de gaz lacrymogène.
C'est la mort par balle d'un manifestant lors du rassemblement organisé dans la ville de Van, samedi, qui aurait relancé les hostilités, dimanche. Les manifestations ont été suspendues par les autorités locales dans plusieurs villes à la suite des violences mais certains kurdes ont bravé l'interdiction et ont confronté les policiers. Un autre manifestant est décédé dimanche, également par balle, dans un rassemblement à Yuksekova.
La police turque considère que les protestataires sont responsables des affrontements de dimanche, car ils n'étaient pas autorisés à manifester.
« Newroz » est une fête qui marque le Nouvel An et le début du printemps en Iran, dans le nord de l'Irak et en Asie centrale, généralement le 21 mars, chaque année. Les célébrations ont déjà donné lieu à des débordements entre manifestants et policiers, notamment en 1992, avec près de 50 victimes des suites de violences.