"Il existe une limite dans le temps, il y a une limite à ce que nous pouvons tolérer", a-t-il encore insisté selon l'édition de jeudi du quotidien.
Ankara a enjoint à plusieurs reprises Washington d'intervenir contre les camps établis dans le nord de l'Irak par le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), qui a récemment multiplié ses attaques dans le sud-est anatolien à majorité kurde, et la Turquie a déjà fait savoir qu'elle s'estimait en droit d'intervenir pour poursuivre le PKK.
"Si un pays, un peuple, une nation sont menacés, ce pays peut faire ce qui est nécessaire (pour se protéger, NDLR) en vertu du droit international", a déclaré M. Erdogan.
Le PKK s'est retiré dans le nord de l'Irak en 1999, après avoir décrété un cessez-le-feu unilatéral mettant un terme à quinze ans de combats avec l'armée turque, qui ont fait quelque 37.000 morts.
Considéré comme un mouvement terroriste par les Etats-Unis et l'Union européenne, il a repris ses activités en Turquie en juin 2004, arguant de l'insuffisance des mesures décrétées par Ankara en faveur de la minorité kurde.