Jusqu'à 1998, la Syrie soutenait le PKK (séparatistes kurdes de Turquie, rebaptisé Kongra-Gel) qui menait une lutte armée dans le sud-est de la Turquie.
Mais Damas a fini par cesser son soutien au mouvement et en a expulsé son leader, Abdullah Ocalan, aujourd'hui emprisonné en Turquie.
Selon Me Bounni, les prisonniers "sont contraints de dormir à même le sol, reçoivent des coups, manquent d'hygième et sont interdits de visite".
Par ailleurs, des Kurdes, arrêtés lors de heurts sanglants en mars 2004 dans le nord de la Syrie, doivent comparaître jeudi devant le tribunal militaire, à Damas, a ajouté Me Bounni.
D'autres sont jugés par la Cour de sûreté de l'Etat, un tribunal d'exception à Damas, selon lui.
Ils sont accusés d'"actes de sabotage" et d'"incitations à la sédition, à des dissensions confessionnelles et à la guerre civile".
En tout, quelque 200 Kurdes ont été maintenus en prison suite aux affrontements qui ont opposé en mars dernier des Kurdes aux forces de l'ordre ou à des tribus arabes dans des régions du nord de la Syrie, ayant fait 40 morts, selon des sources kurdes, 25 morts selon les autorités syriennes.