Al-Maliki, Talabani et Barzani
Les présidents Talabani (Irak) et Barzani (Kurdistan) en compagnie du premier ministre irakien al-Maliki, le 2 août à Bagdad.
(Photo : REUTERS/Iraqi Government/Handout)
RFI.fr | Envoyée spéciale Edith Bouvier
Les relations irako-kurdes entament un nouveau départ avec ce dimanche, la venue du Premier ministre irakien Nouri al-Maliki dans la province autonome du nord du pays. Une visite destinée à relancer le dialogue entre les deux communautés. « Dès ce soir, une équipe commencera à discuter des conflits politiques et stratégiques » a notamment déclaré Nouri al-Maliki lors d'une conférence de presse commune avec les dirigeant kurdes.
L’objectif est atteint. Apparemment, l’ambiance de la rencontre entre le président kurde d’Irak, le Premier ministre irakien et le président kurde était très détendue. A la sortie, Nouri al-Maliki et Jalal Talabani sont repartis main dans la main. Le président kurde, Massoud Bazani, quant à lui, est reparti seul à Erbil.
Une semaine après son refus très clair de négocier avec Bagdad sa présence était tout de même très symbolique et très fortement encouragée par les Américains. Mercredi dernier, le secrétaire à la Défense, Robert Gates, en visite à Erbil avait appelé les Kurdes à s’entendre, je cite : « trop de sang a été versé dans le passé, il ne faut plus reproduire les mêmes erreurs ». Le lendemain, Nouri al-Maliki en visite à Washington recevait quasiment le même message.
Au-delà de cette belle image, rien de bien concret ne transparaît. La question du statut des provinces disputées, telle que Kirkouk, est toujours loin d’être réglée. Reste enfin les différends entre Kurdes, c'est-à-dire entre le président kurde d’Irak et le président de la province autonome. Là encore les discussions continuent, mais le nom du futur Premier ministre de la région n’a toujours pas été communiqué.