L’Union européenne est vivement préoccupée par les atteintes portées par les autorités iraniennes aux droits de certains de leurs ressortissants de la province iranienne du Kurdistan.
Déclaration de la Présidence au nom de l’Union européenne sur la situation en Iran de personnes appartenant à la minorité kurde
De nombreuses violations des droits de l’Homme ont été constatées, au cours des derniers mois, à l’encontre de journalistes, de syndicalistes, d’étudiants et de défenseurs des droits de l’Homme qui se trouvent appartenir à la minorité kurde.
C’est avec une grande inquiétude que l’Union européenne a appris la condamnation à mort de MM. Farzad KAMANGAR, Farhad VAKILI, Ali HEIDARIAN, Hivar BOTIMAR et Anvar Hosein PANOHI, membres de la société civile iranienne appartenant à la minorité kurde.
L’Union européenne exhorte de nouveau les autorités iraniennes à mettre un terme aux condamnations à la peine de mort et, le cas échéant en commuant les peines, aux exécutions et à mettre en place un moratoire en vue d’abolir la peine de mort, conformément à la résolution adoptée par l’Assemblée générale des Nations Unies le 18 décembre 2007.
Par ailleurs, l’Union européenne condamne l’arrestation dans la province iranienne du Kurdistan de trois militantes des droits des femmes qui soutiennent la « campagne d’un million de signatures » : Mme Hanna ABDI, condamnée à 5 ans de prison, Mme Zeynab BAYZEYDI déférée devant un tribunal révolutionnaire pour appartenance à des associations de droits de l’Homme non autorisées, et Mme Ronak SAFAZADEH qui attend toujours d’être mise en examen neuf mois après son arrestation.
L’Union européenne appelle les autorités iraniennes à relâcher sans condition dans les meilleurs délais ces militantes et à abandonner toutes les charges retenues à leur encontre ainsi qu’à l’encontre de toutes les autres militantes de la « campagne d’un million de signatures » encore poursuivies ou détenues.
De la même manière, l’Union européenne appelle à libérer deux membres de « l’Organisation des droits de l’Homme du Kurdistan » : M. Mohammad Sadig KABUDVAND, condamné à 10 ans de prison, et M. Saman RASOULPOUR arrêté récemment alors qu’il participait à une manifestation pacifique.
De manière générale, l’Union européenne appelle l’Iran à respecter ses obligations internationales relatives aux droits de l’Homme, telles que le pacte international relatif aux droits civils et politiques et la convention internationale pour l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale, conventions auxquelles l’Iran est partie, et ce au profit de toutes les personnes en Iran sans distinction aucune, notamment de sexe ou d’orientation sexuelle, d’origine ethnique, de religion ou de conviction.