L'avocat a en outre appelé les autorités à "ouvrir une enquête neutre sur les évènements d'Alep et de Qamichli" intervenus en mars 2004.
Du 12 au 17 mars 2004, des affrontements avaient opposé des Kurdes aux forces de l'ordre ou à des tribus arabes dans ces villes du nord du pays et d'autres régions septentrionales, faisant 40 morts, selon des sources kurdes, et 25 morts selon un bilan officiel syrien.
Me Bounni a appelé à "dénoncer tous ceux qui ont fait usage de la force, tué des innocents et battu des manifestants", en jugeant qu'une "solution politique fondée sur les droits de l'Homme", était seule susceptible de régler les problèmes kurdes.
Les Kurdes de Syrie représentent environ 9% de la population du pays et sont installés essentiellement dans le nord. Outre la reconnaissance de leur langue et de leur culture, ils revendiquent une égalité de droits et de traitement avec la majorité arabe "dans le cadre de l'intégrité territoriale du pays".