Cinq Kurdes sont morts sous la torture à la suite des manifestations qui ont eu lieu à Qamechli (nord-est); six autres Kurdes sont morts dans des circonstances suspectes lors de leurs services militaires; et deux Syriens sont décédés dans des locaux de la sécurité criminelle affiliée au ministère de l'Intérieur, précise l'association dans son communiqué.
"Pratiquer la torture jusqu'à ce que la mort s'ensuive est un signe extrêmement dangereux de la violation, par la Syrie, des lois et accords internationaux", ajoute-t-elle.
La Syrie a adhéré en juillet 2004 à la Convention internationale contre la torture mais a émis des réserves sur le Comité chargé de contrôler le respect, par les signataires, de cette Convention.
Tous ces cas de violations sont cités dans le rapport annuel de l'association, qui sera rendu public lundi par son président, l'avocat Hayssam Maleh, selon le communiqué.
L'ADHS fait en outre état de "la poursuite des détentions arbitraires et illégales en Syrie où près de 445 citoyens ont été arrêtés, dont certains temporairement, en 2004".
Selon le rapport, il reste plus de 2.000 détenus politiques en Syrie, dont 270 dans la prison de Saydnaya (30 km de Damas).
Les autres sont détenus par les services de sécurité, dont huit cents sont aux mains de la Sécurité militaire et plus précisément de la "Branche de Palestine", selon l'ADHS.
La sécurité militaire syrienne est le plus important des services de sécurité du pays.