Constatant que «le rythme des réformes s'est ralenti» en Turquie, la Commission européenne ne ménage pas Ankara dans le bilan annuel qu'elle publie aujourd'hui sur l'état d'avancement de ce candidat à l'Union.
Outre ses critiques récurrentes sur les lacunes en matière de droits de l'homme et de liberté d'expression, l'exécutif européen relève que la Turquie n'a toujours pas rempli sa promesse d'étendre le bénéfice de l'union douanière à la république de Chypre (membre de l'UE depuis le 1er mai 2004).
Si Ankara n'ouvre pas ses ports et aéroports aux navires et avions chypriotes grecs d'ici à la fin de l'année, l'Union européenne menace de suspendre les négociations d'adhésion ouvertes en octobre 2005 avec la Turquie. Un carton rouge que la Commission se garde pourtant de brandir dès maintenant, renvoyant la décision au prochain sommet européen des 14 et 15 décembre.