Marie-Michèle Martinet - 10 mars 2006Anatolie Les rebelles du Kurdistan sont soupçonnés d'être à l'origine d'une nouvelle attaque meurtrière.
UN ATTENTAT a fait trois morts hier à Van, dans l'Est de la Turquie, non loin de la frontière de l'Irak et de l'Iran, en pleine région kurde.
Il survient au lendemain de deux autres attaques mortelles signées par les séparatistes kurdes du PKK, le Parti des travailleurs du Kurdistan. Ces deux attentats avaient été organisés, selon le PKK, en réponse à l'exécution de sept combattants de la guérilla kurde par l'armée turque, au mois de février, à Mardin.
Depuis que le PKK a mis un terme en juin 2004 au cessez-le-feu décrété cinq ans plus tôt après l'arrestation de son chef, Abdullah Ocalan, les violences n'ont cessé de s'intensifier. A l'approche du 21 mars, date du Nouvel An kurde, souvent synonyme de tension dans la région, le climat ne cesse de s'alourdir. Tous ces événements font ressurgir à la surface certains des épisodes les plus sombres de la «sale guerre» qui a opposé la guérilla kurde à l'armée turque, faisant plus de 35 000 morts, entre 1984 et 1999. Des voix de plus en plus nombreuses s'élèvent cependant en Turquie pour qu'émerge une «solution civile et démocratique» à la question kurde. Dans cette perspective, une importante conférence réunissant plus d'une cinquantaine d'intellectuels turcs et kurdes de premier plan est prévue à la fin de cette semaine, à Istanbul.
Anatolie Les rebelles du Kurdistan sont soupçonnés d'être à l'origine d'une nouvelle attaque meurtrière.