Institut kurde de Paris | Le mardi 10 décembre 2024
Profitant de l’effondrement du régime syrien honni et du vide de pouvoir à Washington, la Turquie mène une vaste offensive contre les zones contrôlées par les forces kurdes en Syrie.
Les milices syriennes financées, armées, organisées et soutenues par l’armée turque ont pris contrôle de la ville de Manbij et avancent vers la ville kurde emblématique de Kobanê qui a, en 2015, héroïquement résisté contre Daech. Cette fois-ci, le rapport des forces est très inégal car les forces kurdes ne disposent d’aucun moyen de défense anti-aérienne contre l‘aviation et les drones turcs qui appuient l’offensive terrestre des milices syriennes supplétives de l’armée turque.
La Turquie veut profiter de ce moment propice pour réaliser sa stratégie de création d’une zone tampon 30 km de profondeur vidée de ses populations kurdes.
La défense des camps où sont encore détenus plus de 12.000 prisonniers de Daech devient problématique. Une catastrophe annoncée pour les Kurdes syriens pourrait, si la Coalition internationale anti-Daech n’arrête pas à temps les ambitions impérialistes et anti-kurdes d’Erdogan, se doubler d’une catastrophe sécuritaire pour l’Europe avec des milliers de djihadistes endurcis relâchés dans la nature ou recyclés par les services turcs.