2/3/2001
LA COUR EUROPÉENNE DES DROITS DE L’HOMME CONDAMNE LA TURQUIE POUR " TRAITEMENTS INHUMAINS " La Turquie a, le 1er mars, été condamnée par la Cour européenne des droits de l'Homme à Strasbourg pour "traitements inhumains" commis sur un jeune Kurde, au cours d'une garde-à-vue.
Devrim Berktay, âgé de 17 ans à l'époque des faits, avait été grièvement blessé en 1993 à Diyarbakir, après avoir été poussé de son balcon par des policiers turcs qui menaient une perquisition à son domicile. Le père du jeune homme, Huseyin Berktay, accusait également les policiers de l'avoir retardé, alors qu'il voulait emmener son fils recevoir des soins, de toute urgence.
Les policiers assuraient quant à eux que le jeune garçon, qui se trouvait en garde-à-vue, s'était précipité par-dessus la balustrade.
Le gouvernement turc, qui aurait dû fournir une "explication plausible" aux blessures du jeune homme, s'est contenté "de renvoyer à l'issue de la procédure pénale interne, où un poids décisif a été attaché aux explications des policiers", selon les juge européens.
La Turquie devra verser un total de 69.500 livres sterling à Devrim Berktay et à son père.
LA COUR EUROPÉENNE DES DROITS DE L’HOMME CONDAMNE LA TURQUIE POUR " VIOLATION DU DROIT À LA VIE " La Cour européenne des droits de l'Homme à Strasbourg a, le 27 février, condamné la Turquie pour "violation du droit à la vie" après la disparition de trois Kurdes dans la région de Diyarbakir.
Les deux fils et le petit-fils de la requérante, Hamsa Cicek, avaient disparu en 1994 après avoir été arrêtés, puis libérés par les autorités turques, à la suite d'un contrôle d'identité, dans le village de Dernek.
La Cour a jugé que l'absence de toute information depuis six ans et demi concernant les fils de Mme Cicek, Tahsin et Ali Ihsan, permettait de penser que les deux hommes, âgés de 44 et 20 ans, avaient "trouvé la mort à la suite d'une détention non reconnue entre les mains des forces de l'ordre".
Ankara devra verser un total de 70.000 livres sterling à la requérante et aux héritiers de ses fils, en réparation des dommages matériels et moraux, ainsi que pour les frais et dépens.
LE PKK ET DHKP-C INTERDITS PAR LE GOUVERNEMENT BRITANNIQUE Le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) et une organisation turque d’extrême gauche (DHKP-C), ont été interdits par le gouvernement britannique, au même titre que 21 autres organisations qualifiées de "terroristes".
Le PKK a déposé les armes en septembre 1999 après la condamnation à mort en juin de la même année de son chef Abdullah Ocalan par la justice turque. Issu de la scission du mouvement Dev Sol (gauche révolutionnaire), le DHKP-C, interdit déjà en Allemagne, prône une révolution populaire. Cette organisation était également à l'origine des grèves de la faim en décembre dernier dans les pénitenciers turcs, réprimée par la force par la police turque.
LES 908 RÉFUGIÉS KURDES DE L’EAST SEA L’arrivée et l’accueil des réfugiés étant largement repris par la presse internationale, nous vous conseillons de visiter le site internet de l’Institut kurde de Paris : www.fikp.org . Un dossier spécial y est disponible.
Conférence Internationale sur les déportations et déplacements des populations civiles kurdes en Irak et en Turquie*
Paris le 10 mars 2001
9h00 — 18h30
au Centre des Conférences Internationales
19, avenue Kléber, 75016 - M° Kléber
L’arrivée sur les côtes françaises d’un bateau chargé de boat-people kurdes a suscité une vive émotion dans l’opinion publique française et européenne.
Qui sont ces réfugiés ?
Pourquoi fuient-ils leur pays ?
Quelles sont les raisons structurelles et conjoncturelles de cet exode kurde vers l’Europe ?
Peut-on régler la question des réfugiés sans traiter ses causes politiques, sans aborder les conditions politiques qui poussent les populations kurdes à quitter leur pays ?
Pour débattre de toutes ces questions, dresser un état des lieux et évoquer les perspectives, l’Institut kurde organise le 10 mars 2001, de 9h à 18h30 au Centre des Conférences Internationales, 19, avenue Kléber, 75016 Paris, une Conférence Internationale sur les déportations et déplacements des populations civiles kurdes en Irak et en Turquie, les deux pays qui génèrent le plus gros contingent de réfugiés kurdes vers l’Europe.
Cette conférence rassemblera à Paris les meilleurs experts (universitaires, journalistes) de la question ainsi que des personnalités politiques. Elle a pour but de contribuer à l’information et à la réflexion de l’opinion, en particulier des décideurs politiques, des responsables des associations et des services sociaux, des journalistes et des citoyens s’intéressant aux Kurdes.
Pour des raisons de sécurité et de place tous ceux qui souhaitent assister à la Conférence doivent s’inscrire à l’Institut kurde et retirer un carton d’invitation qui sera demandé à l’entrée.
Ceux qui le souhaitent peuvent déjeuner sur place avec les invités. Pour cela une participation aux frais de 100 FF par personne leur est demandée et ils doivent impérativement réserver leur place avant mercredi 7 mars, 19h.
Les langues de travail de la Conférence sont le français et l’anglais. Une traduction simultanée est assurée en ces deux langues.
Contact : réception de l’Institut : Tél. : 01 48 24 64 64 fax : 01 48 24 64 66.
*Le programme est disponible à l’Institut kurde de Paris
*Le programme est disponible à l’Institut kurde de Paris.
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