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Liste
NO: 28 |
10/4/1996 DEUX ANS DE PRISON DE PLUS POUR L'EX-DÉPUTÉ DU DEP HATIP DICLEL'ex-député et président du DEP qui purge actuellement une peine de 15 ans de prison, M. Hatip Dicle, vient d'être condamné à 2 ans de prison supplémentaires et à 600 milles de livres turques d'amende par la Cour de Sûreté de l'État d'Istanbul. L'ex-député de Diyarbakir est accusé d'"incitation à la haine raciale et de propagande séparatiste" aux termes de l'article 312 du Code pénal turc pour son article intitulé "Le Prix international de la Paix d'Atatürk" publié par le journal Yeni Politika, le 31 mai 1995. Par ailleurs, le propriétaire du journal, M. Necati Taniyan, a également été condamné par la même Cour à verser une amende de 363 millions livres turques. LA COUR CONSTITUTIONNELLE TURQUE INTERDIT UN PARTI PRO-KURDELe Parti de la Démocratie et du Changement (DDP) vient d'être interdit par la Cour constitutionnelle car "contraire à la Constitution" . Son président, M. Ibrahim Aksoy, un ex-député de Malatya, a été arrêté le 15 octobre dernier et purge actuellement une peine de 2 ans à la prison centrale d'Ankara. Les dirigeants encore en liberté de ce parti, ont décidé de constituer un nouveau parti sous le nom de Parti pour la Démocratie et la Paix (DBP). LA TURQUIE SE TROUVE ENCORE UNE FOIS AU BANC DES ACCUSÉS A STRASBOURGLa Commission européenne des droits de l'homme a jugé recevable, lundi 1er avril, une plainte déposée par huit Kurdes contre l'armée turque. Ce n'est pas la première fois que la Turquie se trouve au banc des accusés; submergée par les plaintes portant sur les violations des droits de l'homme dans les régions kurdes: destruction et évacuation des villages, meurtres non-identifés et "disparitions". Au cours des trois dernières années, les juges de la Commission européenne des droits de l'homme se sont à plusieurs reprises rendus sur place pour audition des témoins. LES FAMILLES DES "DISPARUS" KURDES TIENNENT UN RASSEMBLEMENT HEBDOMADAIRE À ISTANBULLes familles des "disparus", pour sensibiliser l'opinion publique, tiennent désormais un rassemblement hebdomadaire à la place de Galatasaray, à Istanbul. A l'instar des "Mères de la Place de Mai" en Argentine, les familles des "disparus" kurdes ont tenu à faire le voyage jusqu'à Istanbul pour briser le "Black Out" imposé à la presse dans les régions kurdes. D'après la branche de Diyarbakir de l'Association des droits de l'homme, 215 civils sont portés "disparus" depuis 1991 et que cela devient "une méthode en vogue" parmi d'autres pratiquées par l'armée dans sa guerre au Kurdistan. LE MANDAT DE L'OPÉRATION "PROVIDE COMFORT" PROLONGÉ DE 3 MOISL'autorisation de stationnement de la force multinationale basée à Incirlik, à l'est de la Turquie, formée aux termes de la résolution 688 du Conseil de Sécurité de l'ONU de 1991, vient d'être reconduit pour 3 mois par le Parlement turc. Cette force multinationale, composée de Britanniques, Français et Américains, a pour mission de protéger les Kurdes d'Irak, de surveiller la zone d'exclusion aérienne imposée à l'Irak au nord du 36ème parallèle et de détecter les mouvements de troupes de Bagdad en direction des régions kurdes. Le Parlement turc a approuvé, le 27 mars, par 243 voix contre 199 et 76 abstentions la reconduction du mandat de "Provide Comfort" jusqu'au 30 juin. Depuis 1991 ce mandat était toujours prolongé pour des périodes de 6 mois. Cette fois-ci, sous la pression du Parti de la Gauche Démocratique (DSP), partenaire officieux de la coalition gouvernementale, la prolongation a été votée pour période de 3 mois. Les leaders du DSP, Bulent Ecevit et Mümtaz Soysal, connus pour leurs sympathies pour Saddam Hussein "l'anti-impérialiste" affirment même que les députés de leur formation s'opposent à toute nouvelle prolongation du mandat de Provide Comfort au-delà du 30 juin. B. Ecevit a réaffirmé cette position à l'issue de l'entretien qu'il a eu avec le Premier ministre Yilmaz, le 8 avril. Sans l'abstention des députés du DSP, les deux partis de la coalition gouvernementale, ANAP et DYP, ne disposent pas de voix suffisantes pour voter une nouvelle prolongation. Cette question a été abordée lors de la récente rencontre du président turc Demirel avec Bill Clinton à Washington. Les menaces turques semblent faire partie d'une tactique de marchandage dans les négociations globales turo-américaines. Si Ankara obtient satisfaction sur des points importants comme les ventes d'armes, l'octroi de nouveaux crédits et le silence politique de Washington sur la guerre du Kurdistan, les chefs militaires pourraient, à travers le Conseil de Sécurité National rappeler à l'ordre les dirigeants des partis et faire voter sans problème la prolongation de Provide Comfort. Sinon, les Américains devront chercher une autre base régionale pour les avions de Provide Comfort. La Jordanie serait prête à les accueillir moyennant quelques compensations financières. LE DÉBUT DE L'OFFENSIVE DU PRINTEMPS DE L'ARMÉE TURQUE FAIT 117 MORTS EN UN WEEL-ENDAprès près de 4 mois de calme relatif dû à des conditions climatiques défavorables, l'armée turque déjà engagée dans des opérations limitées au Kurdistan irakien a lancé, le 6 avril, une vaste offensive dans le district montagneux de Lice, dans la province de Diyarbakir. Des affrontements sanglants ont également eu lieu dans les provinces voisines de Mardin et de Siirt. Au total, selon le bilan annoncé par les autorités turques, en deux jours 90 combattants du PKK et 27 membres des forces de sécurité turques ont été tuées. Cette boucherie sonne le glas du cessez-le-feu unilatéral décrété le 15 décembre dernier par le PKK et des fragiles espoirs d'un "règlement politique du problème kurde" miroités pendant quelques jours par le nouveau Premier ministre turc. QUAND LES AUTORITÉS MILITAIRES SE SUBSTITUENT AUX AUTORITÉS CIVILES DANS LES RÉGIONS KURDESC'est un secret pour personne de dire qu'en Turquie les municipalités disposent de peu de pouvoir. Cette situation est encore plus ressentie dans les villes kurdes soumises à l'état d'urgence. Si dans le passé les maires des villes kurdes disaient ironiquement que leur mandat "consiste à collecter les décharges publiques", le gouverneur militaire de la province de Diyarbakir semble vouloir officialiser cette réalité. Selon le Milliyet du 29 mars, la nouvelle circulaire du préfet adressée au maire de Diyarbakir lui intime que "les décisions de la municipalité et celles qui en dépendent doivent désormais être soumise à l'approbation du vali (préfet) telles que la réalisation du plan d'occupation du sol, les décisions relatives à l'augmentation de nombre d'étages d'immeubles, les changements de noms des rues et avenues, licenciement et embauche d'ouvriers, la location des parcs et jardins, l'aménagement de la circulation et la fermeture des boutiques et centres commerciaux". Et le maire de Diyarbakir, M. A. Bilgin, de répondre au préfet dans les termes suivants: "Nous pensions que l'état d'urgence n'était en vigueur que pour des raisons de sécurité. Or ils veulent s'accaparer de tous nos pouvoirs, comme s'ils voulaient nous punir pour nos efforts" Cette nouvelle circulaire va dans la droite ligne de la turquisation de la population kurde. Les parcs et les places publiques, des villes kurdes, pullulent déjà des bustes et statues de Mustafa Kemal Ataturk (père des Turcs), les noms des rues et avenues sont turquisés et remplacés par les noms des "héros" de la nation turque, qui, pour la plupart, sont des chefs militaires ayant commis les pires massacres au Kurdistan UN RAPPORT DU CHP MET EN CAUSE LE COMMANDANT EN CHEF DE LA RÉGION DE HAKKARI DANS L'AFFAIRE DES "MEURTRES MYSTÉRIEUX"Conduite par trois parlementaires du Parti Républicain du Peuple (CHP): Ercan Karadas, député d'Istanbul, Mahmut Isik, député de Sivas et Mustafa Yildiz, député d'Erzincan, une mission d'enquête s'est rendue dans la région de Hakkari du 7 au 9 mars. Cette mission s'était fixé comme objectif d'enquêter sur les "meurtres mystérieux" à répétition dans cette région et de mettre plus particulièrement en lumière le meurtre d'Abdullah Canan, frère d'un ancien député du CHP, Esat Canan. A la suite de cette mission un rapport a été établi et rendu public le 22 mars. Après avoir rencontré les responsables militaires et civils et 200 personnes dans la région, le rapport met expressément en cause le commandant du bataillon de commandos, le Major Emin Yurdakul. Le rapport relate les circonstances dans lesquelles s'est produit le meurtre d'Abdullah Canan dans les termes suivants: " Au début du mois de janvier dernier un bataillon de commandos de Yuksekova (localité dépendante de Hakkari) s'est rendue dans le village Karli, village de A. Canan, où ils ont fait une perquisition et saccagé une dizaine de maisons, y compris celle de Canan. A la suite de cette affaire, les habitants du village ont porté leur "cas" devant la justice. Le Major Emin Yurdakul a convoqué M. Canan et deux autres habitants à son Q.G.; là, le Major s'adresse à quinze de ses subordonnés en leur disant " Regardez-les bien, ce sont ces gens qui ont porté plainte contre vous". Le 21 janvier, A. Canan quitte son village pour se rendre à Hakkari-ville, sans jamais retourner. Son corps a été retrouvé le 21 février au bord de la route près du village d'Altinbasak, à 20 km de Yuksekova, criblé de balles. Le rapport d'autopsie a relevé des signes de torture sur le corps qui aurait été tué une semaine après sa disparition. La famille de la victime avait, à plusieurs reprises, été menacée par téléphone par le Major E. Yurdakul pour qu'elle arrête ses recherches et ses poursuites judiciaires. Lorsque la délégation a demandé à rencontrer le Major, on leur a répondu: " il est à l'étranger pour passer des vacances méritées en raison de ses performances professionnelles". Après une semaines d'enquête et d'entretiens avec la population, les députés concluent leur rapport en proposant quelques mesures urgentes et concrètes au gouvernement qui doit "1- mettre un terme à l'état d'urgence et au système de "protecteurs de villages". 2- prendre en considération le nombre réel des habitants des villes dont la population a considérablement augmenté en raison de déplacements, d'évacuation des villages et procéder de ce fait à un nouveau recensement pour que les subventions gouvernementales allouées correspondent au nombre actuel des habitants. 3- Le Parlement doit faire un effort supplémentaire pour examiner les "meurtres mystérieux". Des commissions intergroupes doivent être formées à cette fin. Le ministère de la justice et de l'intérieur doivent prendre les responsabilités qui sont les leurs dans ce domaine. 4- Les lois interdisant l'identité kurde doivent être abolies et des programmes télévisés en langue kurde doivent être autorisés. 5- Les officiers qui voient dans les habitants des ennemis potentiels ou qui se conduisent avec brutalité doivent être mutés. Le commandant du bataillon basé à Yuksekova doit immédiatement être renvoyé de son poste et les plaintes déposées contre lui doivent être prises très au sérieux. L'État doit fournir une aide humanitaire aux gens déplacés et déportés (..)" UNE NOUVELLE ÉTUDE TURQUE CONFIRME LE FOSSÉ ÉCONOMIQUE ENTRE L'EST KURDE ET LE RESTE DU PAYSSelon une étude de l'Institut d'Etat de la Statistique (DSE) portant sur le développement économique de la Turquie dans la période 1987-1994, les départements les plus pauvres de la Turquie se trouvent dans le Kurdistan (l'Anatolie de l'Est et du Sud-Est dans le langage administratif turc). Le département le plus pauvre, Agri, au pied du Mont Ararat le PNB annuel par habitant étant, en 1994, de 514 dollars contre 5924 dollars à Kocaeli, dans l'Ouest turc, département le plus riche de la Turquie. l'écart est de 1 à 11. D'autres départements kurdes ne sont guère mieux pourvus qu'Agri: Mus ($ 5541; Bitlis ($ 662); Ardahan ( $ 663); Bingol ($ 691); Igdir ($ 711); Bayburt ($ 781); Sirnak ($ 800); Van ($ 805); Hakkari ($ 816). Dans l'Ouest turc le PNB annuel par habitant dépasse souvent les 3000 dollars: Izmir ($ 3352); Bikcik ($ 3205); Ankara ($ 3202); Kirklareli ($ 31431); Istanbul ($ 3111); Mugla ($ 3088). Selon cette étude, rendue publique le 8 avril, en 1994 près de la moitié (48,3%) du PNB du pays est concentrée dans six départements de l'Ouest turc: Istanbul, Izmir, Kocaeli, Bursa et Adana. Les régions d'Anatolie de l'Est et du Sud-Est à majorité kurde, qui couvert environ 30% du territoire de la Turquie contribuent respectivement pour 3,9% et 5,5% au Produit National Brut (PNB) total du pays. Avec tels écarts de développement entre l'Est kurde et l'Ouest turc du pays, on se trouve dans une situation de type colonial qui constitue l'une des causes fondamentales du problème kurde en Turquie. CRITIQUÉE À WASHINGTON, LA TURQUIE AFFIRME PRÉFÉRER LES HÉLICOPTÈRES "LE TIGRE" D'EUROCOPTER AUX SUPER COBRA USC'est ce qu'un haut responsable militaire turc a déclaré le 3 avril à l'AFP. Dans un premier temps Ankara envisage d'acheter au moins 10 hélicoptères d'attaque "Tigre" au consortium franco-allemand Eurocopter. Le mois dernier, le gouvernement turc avait informé Washington de son intention d'acheter 10 Super Cobra auprès de la firme Bell Textron pour près de 150 millions de dollars. Malgré l'appui du Pentagone, l'opération a été bloquée par le Département d'Etat qui redoute l'utilisation de ces hélicoptères contre les Kurdes, y compris des civils. "Nous utilisons des hélicoptères d'attaque dans nos opérations contre les terroristes et avons besoin d'appareils supplémentaires. Si les Etats-Unis ne veulent pas les vendre nous nous les procurons ailleurs, le plus probablement auprès d'Eurocopter avec qui nous avons déjà fait des affaires par le passé et qui est très enthousiasmante à l'idée de vendre des hélicoptères d'attaque à la Turquie" a déclaré le responsable militaire cité par l'AFP. Eurocopter a déjà vendu, en 1993, 20 Cougars à la Turquie pour 253 millions de dollars et discute actuellement de la vente de 30 appareils de ce type. Au total, la Turquie prévoit d'acquérir jusqu'à 200 hélicoptères militaires, dont 90 d'attaque, d'ici l'an 2010. Outre les firmes américaines et l'Eurocopter, l'italien Agusta, avec ses appareils Mangusta, et les Russes Kamov-50 et MI-24 sont en compétition pour ce marché. L'Allemagne et la France étant très en cour à Ankara en raison notamment de l'interdiction du PKK et des associations kurdes qui lui sont proches et parce qu'elles ne posent aucune condition quant à l'usage éventuel de leurs matériels, leur firme commune Eurocopter est donnée favorite pour emporter la part du lion du marché turc des hélicoptères. SELON L'AMBASSADEUR TURC EN FRANCE, LA MAUVAISE IMAGE DE SON PAYS SERAIT DUE À LA DÉSINFORMATION DES MÉDIAS PAR QUELQUES ONGDans une longue interview publiée par le Turkish Daily News du 25 mars, M. Tansung Bleda affirme que le thème des droits de l'homme utilisé par quelques ONG "vise à distancer la Turquie de l'Europe". Selon lui le Pkk et les organisations qui sont dans sa mouvance n'étaient pas crédibles auprès de l'opinion publique occidentale, les ennuis et les revers de son pays en Europe sont souvent dus à l'action de "certains groupes". Parmi ceux-ci, il cite nommément l'Institut kurde de Paris, la Fondation France-Libertés, Reporters sans Frontières et Amnesty International. Se félicitant que "le gouvernement français ait coupé les subventions accordées à l'Institut kurde" qui lui semble coupable également d'oeuvrer pour la création d'une langue kurde unifiée pour "un État kurde hypothétique". M. Bleda affirme que cet Institut est utilisé par certains cercles pour influencer les médias d'une façon biaisée contre la Turquie. Pour lui, le fait que les médias français accordent plus de place et d'attention au président de l'Institut kurde qu'à lui-même est une "preuve" de leur désinformation sur la question kurde ! Ankara qui parvient à forcer à l'autocensure des correspondants étrangers en poste en Turquie, cherche à intimider les "quelques ONG" qui tentent de briser le mur de silence entourant la tragédie kurde en Turquie: le principal chercheur d'Amnesty sur la Turquie est déclaré Persona non grata à Ankara. France-Libertés, qui poursuit un programme de construction d'écoles au Kurdistan irakien dans le cadre de la résolution 688 des Nations Unies, est interdite de transit sur le territoire turc, Reporters sans Frontières est sur la liste rouge ! ARTHUR MILLER PREND LA DÉFENSE DE YACHAR KEMALA la suite de la condamnation, à 20 mois de prison avec sursis du célèbre écrivain kurde Yachar Kemal, le 7 mars, pour "incitation à la haine raciale" dans deux de ses textes parus dans l'ouvrage collectif "Liberté d'opinion en Turquie" un peu partout dans le monde des écrivains se sont mobilisés pour défendre Kemal. Parmi eux le romancier américain Arthur Miller qui vient d'écrire à son collègue kurde une lettre personnelle où il écrit notamment : "En cette époque nous pouvons envoyer nos pensées n'importe où en appuyant sur un bouton, vous êtes interdit, sous peine d'emprisonnement, de laisser certaines pensées échapper à vos lèvres. Quelle douloureuse absurdité! (..) Si ce n'était pas si sérieux ce serait en fait un thème pour une comédie, une farce. Mais, bien sûr, ce n'est pas du tout une farce pour vous et pour la liberté humaine (..) Il y a des gens partout dans le monde qui vous connaissent à travers vos livres et leur humanité affirmant la vie, des gens qui sont maintenant en pensée avec vous. Je suis sûr qu'ils regardent cette répression avec incrédulité si ce n'est avec colère et dégoût et vous saluent avec le plus grand respect". De son côté, Mme. Hollander, présidente du PEN américain, a écrit au nom de 2800 écrivains que regroupe son organisation, une lettre de protestation au Premier Ministre turc M. Yilmaz. |