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Liste
NO: 78 |
17/11/1997 LE SORT DE LEYLA ZANA EVOQUE DEVANT LE CONGRES AMERICAINIntervenant devant la Chambre des représentants, le vendredi 7 novembre 1997, le congresman Steny Hoyer a appelé ses collègues à signer la lettre adressée au Président Clinton pour la libération de Leyla Zana, lettre déjà paraphée par 160 membres du corps législatif américain. Il a invité ses collègues à rendre visite aux manifestants massés au pied de l'immeuble, protestant contre la détention des parlementaires kurdes, dont Leyla Zana, à qui sa participation à un briefing de la Commission d'Helsinki a été reprochée par les autorités turques. Il a souligné à cette occasion combien il était inconcevable dans une société démocratique, de mettre derrière des barreaux des députés, dont le crime consiste à exprimer les aspirations de leurs électeurs. Il a ajouté que tous les partis pro-kurdes, même les non violents ont été dissous sans aucune exception, écartés de ce fait de toute participation à la vie politique. D'une manière plus large, il a accusé la Turquie de chercher à résoudre le problème kurde en dehors de ses frontières, alors même que la question se pose clairement à l'intérieur. Il a relaté à cet effet non seulement la politique turque au Sud-Est, mais également la politique américaine dans la région. Membre de l'OTAN et alliée des Etats-unis, la Turquie s'est livrée depuis ces sept dernières années, à des incursions répétées en Irak. Selon M. Hoyer, ces campagnes militaires causent d'innombrable pertes humaines civiles, d'importants déplacements de population, de sévères épreuves économiques et encouragent le soutien des populations locales à la guérilla kurde. "Depuis plus de trois semaines, le Parti Démocratique du Kurdistan (PDK), soutenu activement par les forces militaires turques, s'est engagé dans un combat sanglant contre l'Union Patriotique du Kurdistan (UPK). De nombreux rapports indiquent qu'en violation des conventions internationales, la Turquie utilise des bombes au napalm et à fragmentation" a-t-il ajouté. M. Hoyer, qui est co-président de la Commission Helsinki du Congrès a rappelé que les 15 millions de Kurdes de Turquie font face à l'oppression depuis 1923, date de la création de la Turquie moderne, et que 28 importants soulèvements kurdes, dont le plus récent datant de 1984 et causant la mort de 30 000 personnes, ont eu lieu depuis cette date. D'après les informations gouvernementales, 3 185 villages kurdes ont été vidés de leurs habitants, et plus de 3 millions de personnes ont été déplacés du Sud-est de la Turquie- dont les autorités continuent de refuser à la Croix rouge Internationale l'accès à cette région ravagée par la guerre. M. Hoyer n'a pas manqué de souligner l'hérence de la politique du gouvernement américain, qui attribue d'importants fonds à l'UPK, attaquée pourtant par son allié turc, qui passe outre la "zone interdite aux vols aériens", imposée par les Etats-Unis mêmes. Il a déploré également que son gouvernement puisse apporter son soutien politico-économique à un Etat, ébranlé par une instabilité politique croissante, et a appelé pour que tout soutien américain puisse être subordonné à l'amélioration des droits de l'homme en Turquie. Dans son discours, M. Hoyer a cité un rapport intitulé "l'archipel d'Anatolie" de la Commission de protection des journalistes (CPJ), qui chiffre à 78 le nombre de journalistes emprisonnés en Turquie. Cette Commission a conclu, après des recherches méticuleuses, appuyées par des informations fournies par le gouvernement turc, que ces trois dernières années la Turquie a été le pays dont les prisons enferment le plus de journalistes au monde. De plus il a ajouté que les militants des droits de l'homme, tout autant que les activistes kurdes pour la paix, font l'objet d'harcèlement, d'emprisonnement, et pire encore. A ce titre, il a évoqué la peine de 3 ans à laquelle ont été condamnés Yavuz Onen, Akin Birdal, deux leaders d'organisations des droits de l'homme, et Ahmet Turk, ex-député kurde de Mardin, pour avoir rendu public un rapport relatant les relations entre les fonctionnaires et les brigades de la mort. Il a souligné que 7 autres dirigeants d'Association des droits de l'homme, accusés pour les propos tenus au cours de la semaine des droits de l'homme en 1996, ont été condamnés d'un à deux ans de prison. 20 sections de l'Association des droits de l'homme ont été fermées ces dernières années, toutes se trouvaient dans le Sud-est de la Turquie. Par ailleurs, il s'est joint à ses collègues de la Commission d'Helsinki, qui ont introduit une résolution, demandant à ce que la Turquie ne soit pas choisie comme hôte pour le prochain sommet de l'Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe (OSCE), et cela aussi longtemps que la Turquie continuera à violer les conventions internationales et les principes de l'OSCE, auxquels elle s'est engagée. en grève. Les 11 et 13 novembre 1997, deux autres députés américains ont pris la parole devant le Congrès pour évoquer le sort de Leyla Zana et de ses collègues détenus. Voici de larges extraits de ces interventions; Mme Elisabeth Furse: " Je soutiens vivement ce projet de loi (Résolution 137 intervenant à l'encontre des actes de crime de Saddam Hussein et développant l'idée d'une Cour d'Assises Internationale où l'Irak répondra de ses crimes). Aujourd'hui , un groupe de grèvistes de la faim mettent à jour les problèmes des droits de l'homme rencontrés par la population kurde et par les représentants kurdes élus en Turquie. Je voudrais m'associer à mes collègues qui ont pris l'initiative d'adresser au Président Clinton une lettre, paraphée par 153 députés, éclairant sur la situation dramatique de la député Kurde, élue par son peuple, mise en prison pour avoir violé la loi turque. Tous ce qu'elle a fait, c'est de parler haut et fort, comme aurait fait tout autre parlementaire Dans notre lettre, adressée à M.Clinton, nous affirmons qu'une des charges retenues contre Mme Zana est d'avoir répondu à l'invitation du Congrès américain en 1993. Nous appelons vivement l'administration américaine à agir pour la libération de Leyla Zana et à se soucier de la situation tragique du peuple kurde en Turquie Il est de notre devoir, entant que membres du Congrès et de la plus grande démocratie du monde, de dénoncer les violations des droits de l'homme et cela, même si ces violations mettent en cause nos amis tout autant que nos ennemis Je soutiens les grèvistes de la faim et aux personnes qui les qualifient de "terroristes", je rétorque que je me souviens encore du temps où Mandela aussi était"un terroriste" en Afrique du Sud. Un terroriste est également un combattant des libertés. Ces gens là, cherchent la liberté de leur peuple. M. John Porter: "Nous devons arrêter Saddam Hussein, maintenant. Nous devons l'isloler il a utilisé des armes chimiques contre son propre peuple. En 1988, 8000 Kurdes ont été tués à Halabja Saddam Hussein a torturé, assassiné, kidnappé pour rester au pouvoir. Selon moi, il a manifestement commis des crimes contre l'humanité, la paix et a violé les principes humanitaires. S'il y a une personne au monde, qui mérite d'être conduit devant la Justice, c'est bien Saddam Hussein Au pied de l'immeuble, il y a des Kurdes qui font la grève de la faim depuis 25 jours demandent la libération de Leyla Zana, la première femme Kurde élue au parlement turc en 1991. Elle est venue aux Etats-unis en 1993 pour témoigner des violations des droits de l'homme à l'encontre de la minorité Kurde de son pays elle est rentrée chez elle, désaisie de ses fonctions par le gouvernement, placée en prison, jugée pour "trahison", a été condamnée à 15 ans de prison pour avoir donné son opinion et avoir témoigné devant le Congrès des Etats-Unis Les Kurdes ne sont pas des "terroristes", mais un peuple qui revendique ses droits Sont terroristes les gouvernements qui les oppriment et qui nient leurs droits humains les plus élémentaires. UN AN DE REPIT POUR L'AVOCAT ESBER YAGMURDERELI, REMIS EN LIBERTE POUR DES RAISONS DE SANTEEsber Yagmurdereli a été remis en liberté, le dimanche 9 novembre 1997, pour des raisons de santé. Face aux réactions des gouvernements occidentaux et des groupes de défense des droits de l'homme turcs et étrangers, les autorités turques ont invoqué sa santé pour reporter d'un an l'exécution de la peine 23 ans de prison qu'il doit purger. L'avocat Yagmurdereli avait refusé tout régime de faveur, en rejetant l'idée même d'une grâce présidentielle que le président turc Suleyman Demirel s'était déclaré prêt à lui accorder. Paris a appelé Ankara, le 10 novembre 1997, à transformer "en libération définitive" ce report de prison. Anne Gazeau-Secret, le porte parole du ministère français des Affaires étrangères a déclaré qu'"une révision en profondeur de la législation turque relative aux délits d'opinion, permettrait non seulement de mettre fin à des affaires judiciaires qui ternissent l'image de la Turquie, mais aussi de commencer à répondre réellement aux attentes pressantes des opinions publiques turque et européenne". La Turquie a été appelée à procéder "aux réformes nécessaires à la garantie nécessaire à la liberté d'expression, conformément aux engagements qu'elle a pris en matière de respect des droits de l'Homme". L'Observatoire des droits de l'homme des Etats-Unis a récompensé, le mercredi 12 novembre 1997, l'avocat Esber Yagmurdereli par le prix Hellman-Hammett, décerné chaque année aux écrivains qui font face à l'oppression étatique. VERS LA DISSOLUTION DU PARTI ISLAMISTE (REFAH) ?Savas Vural, procureur de la Cour de Cassation, le plus haut procureur de Turquie, qui avait lancé une procédure judiciaire le 21 mai 97 contre le Refah, Parti islamiste de la Prospérité de l'ancien Premier ministre Necmettin Erbakan, a de nouveau réclamé mardi 11 novembre 1997 devant la Cour constitutionnelle la dissolution de cette formation politique, conformément aux articles 68 et 69 de la Constitution turque qui prévoient que "les programmes et activités des partis politiques ne doivent pas être incompatibles avec les caractères démocratique et laïc de l'Etat". M. Savas a déclaré qu'" aucun parti , en Turquie ou à l'étranger, n'a mérité autant que le Refah d'être dissous". Après avoir procédé aux auditions du procureur, puis de M. Erbakan, le 18 novembre 1997, un rapport rédigé sur l'affaire par un des magistrats de la Cour sera examiné par l'ensemble de la Cour avant une décision finale, attendue avant la fin de l'année. Si le Refah est dissous, ce sera le troisième parti de M. Erbakan interdit par la justice turque. Cela dit, c'est la première procédure de dissolution engagée contre un parti, au pouvoir au moment du lancement de la procédure, dans l'histoire de la République turque. Les dirigeants du Refah auraient déjà préparé la création d'une autre formation politique islamiste. Après la dissolution des partis pro-kurdes (HEP, DEP), l'interdiction de Refah, première formation politique turque, apportera une nouvelle fois la preuve que dans la "démocratie" turque sous tutelle militaire, il n'y a de place que pour des partis nationalistes turcs de droite et de centre gauche acceptant de ne pas remettre en cause"idéologie du Guide éternel Atatürk, père de la Nation" et la suprématie de ses gardiens du Temple, les généraux du Conseil de sécurité nationale (MGK). Près de 60 ans après la mort du dictateur turc, la Turquie officielle continue toujours de célébrer son culte. Le 10 novembre, pour anniversaire de sa mort en 1938 de cirrhose de cet alcoolique impénitent, dans tous les établissements publics, écoles et casernes turcs des cérémonies officielles et obligatoires ont été organisées. Çà et là, notamment à Izmir, des islamistes les ont perturbées aux cris de "non à l'idolâtrie !". UN NOUVEAU REBONDISSEMENT DANS L'AFFAIRE METIN GÖKTEPEKamil Serif, le président de la Cour d'Assises d'Afyon, a annoncé à l'ouverture de la 10ème audience du procès, jeudi 6 novembre 1997, sa décision de se dessaisir de l'affaire Göktepe. Il a évoqué à ce sujet diverses pressions exercées sur lui, en provenance "des médias, compagnies, partis politiques et hommes politiques turcs et étrangers". Selon lui, il n'est pas en mesure de "pouvoir conduire correctement le procès". Les principaux accusés, 11 policiers , dont cinq sont détenus, risquent une peine de prison allant jusqu'à 16 ans pour meurtre avec préméditation. Les 37 autres policiers sont passibles d'une peine allant jusqu'à trois ans, pour complicité. CHANGEMENT DANS LA POLITIQUE SECURITAIRE DU CONSEIL DE SECURITE NATIONALEUne interrogation lancinante se pose aujourd'hui sur les travaux du Conseil de sécurité nationale (MGK) ayant pour objet la nouvelle politique sécuritaire à adopter par la Turquie. La question est de savoir si ce document élaboré par les généraux est susceptible de lier la Constitution, le Parlement ou encore le gouvernement. Interrogé sur la question, le ministre de la défense, Ismet Sezgin, a nié tout caractère aussi bien législatif que constitutionnel au dit document. Il a résumé la procédure en soulignant qu'un avis sur la politique sécuritaire, eu égard les changements de circonstances et conformément à l'article 118 de la Constitution, qui détermine la compétence du Conseil, est émis par le dit Conseil, au conseil des ministres, qui traduit par décret secret les recommandations du document en question. Selon M. Sezgin une coordination des organes étatiques avec la stratégie de la politique sécuritaire, déterminée par le Conseil de la sécurité nationale est le but de l'exercice. Il a rappelé à ce titre les précédents travaux du Conseil devenus obsolètes, car fondés sur la menace présentée par l'Union soviétique. Le rapport de 1992 avait souligné un glissement de la menace du nord au sud, mettant l'accent sur les pays du sud et la Grèce, "alliés du PKK". Ce qui est nouveau dans le rapport de 1997 est que "les formations réactionnaires sont considérées comme des menaces au même titre que le PKK ( parti des travailleurs du Kurdistan), jouissant tout deux du soutien des pays étrangers". De plus "les travaux évaluant la menace", établis par l'Etat major, ont été parfaitement intégrés dans la politique sécuritaire du Conseil de sécurité. Malgré ces déclarations se voulant rassurantes, nombre de commentateurs estiment qu'il s'agit au fond d'un document élaboré par les militaires ayant une prééminence absolue sur la Constitution et les lois du pays assignant au gouvernement et au Parlement un simple rôle d'exécutants des directives des militaires. Même l'ancien Premier ministre Tansu Çiller a dénoncé publiquement son caractère anti-démocratique avant de se faire accuser vertement de "duplicité" par l'état-major des armées qui rappelle qu'elle n'avait rien objecté à ce fonctionnement de l'Etat quand elle était au pouvoir. LA DEMANDE D'ADHESION D'ANKARA A L'UNION EUROPEENNE EST UN IMBROGLIO POUR LES QUINZELes quinze restent profondément divisés concernant la demande d'adhésion à l'Union européenne d'Ankara, soutenue sous certaines conditions par la France, et l'Italie tandis que la Grèce et l'Allemagne sont beaucoup plus réticentes. Même si le ministre allemand des Affaires étrangères Klaus Kinkel a crée la surprise en annonçant que son pays acceptait la participation de la Turquie à la conférence européenne sur l'élargissement de l'Union européenne, si chère à la France, les pays de l'Union Européenne qui ont des objections à l'adhésion de la Turquie restent en faveur de l'octroi d'un statut spécial. Alors que la présidence luxembourgeoise de l'Union a "déconseillé", le lundi 10 novembre, la tenue d'un conseil d'association entre la Turquie et l'Union européenne prévu le 24 novembre à Bruxelles, lui préférant une rencontre "informelle", en marge d'un nouveau conseil des ministres des Affaires étrangères de l'UE, la Turquie, confrontée aux critiques européennes, notamment dans le domaine des droits de l'homme, de l'économie et de ses relations avec la Grèce, a annoncé par la voie de Necati Utkan, ministre d'Etat turc responsable de l'économie, que son pays réviserait son accord d'union douanière si une perspective d'adhésion ne lui est pas donnée. Une visite pour le 27 novembre à Ankara du Premier ministre luxembourgeois, Jean-Claude Junker, président en exercice de l'UE, accompagné de son ministre des Affaires étrangères Jacques Poos, a d'ores et déjà été annoncée par M. Utkan. Cela étant, la levée de l'opposition allemande à une participation turque devrait permettre à la prochaine présidence britannique de l'UE de convoquer à Londres la première conférence européenne en février 1998. Pour le moment, les pourparlers continuent avec les dirigeants turcs avant le conseil ministériel de l'UE du 12 décembre, qui doit décider de l'inclusion ou non de la Turquie dans les plans d'élargissement des quinze. ARRIVEE EN ITALIE DE 796 REFUGIES, PRINCIPALEMENT D'ORIGINE KURDE, AYANT CONFIE LEUR SALUT A L'AVIDE MAFIA TURQUE , EN ECHANGE DE 7000 DMFace au drame que vit le Kurdistan, les réfugiés se ruent par centaines pour sortir du pays et rejoindre les pays européens. C'est ainsi qu'une nouvelle fois les autorités italiennes ont découvert, le 3 novembre 1997, au large de leurs côtes, un navire battant pavillon libanais ayant à son bord 796 personnes, dont 115 femmes et 97 enfants, pour la plus part d'origine kurde, mais également des Indiens, des Sri lankais, des Pakistanais, et des Chinois. Une organisation associant la mafia turque, albanaise et grecque promettait, en échange de 7000 DM, d'emmener ces réfugiés jusqu'à la France ou l'Allemagne. Empilés comme des poissons, affamés et assoiffés durant sept jours de voyage, les réfugiés avaient embarqué dans un port turc de Marmara dans ce navire. L'équipage de cinq personnes a été arrêté et des demandes d'asile politique des réfugiés ont été recueillies par les autorités italiennes, qui ont souligné qu'elles offraient leurs hospitalité pour 15 jours, après quoi des procédures d'expulsion seront engagées, conformément aux accords de Schengen. Les affrontements fratricides qui sévissent au Kurdistan irakien continuent de jeter sur les routes de l'exode de nouvelles vagues de réfugiés. Ainsi, selon le Premier ministre turc, Mesut Yilmaz, "actuellement, il y a près de 5000 personnes massées à la frontière", fuyant la nouvelle tension entre l'Irak et l'UNSCOM (Commission spéciale des nations Unies). Les observateurs s'attendent à une nouvelle intervention des forces américaines dans la région, utilisant à cette occasion la base aérienne turque d'Incirlik, pour d'éventuels raids contre l'Irak. Cependant les informations de presse selon lesquelles Washington aurait demandé de se servir de cette base ont été qualifiées de"malentendu" par le Premier ministre turc -L'aviation américaine avait utilisé Incirlik pendant la guerre du Golf en 1991. Les Kurdes sont une nouvelle fois pris au piège, puisqu'en mai 1997, le gouvernement turc a institué de facto une "zone de sécurité" dans le Nord de l'Irak, déployant 8000 hommes. Un responsable de l'Amnesty International, Jon Petter Egenaes, a déclaré que des cas de torture ainsi que des executions sommaires leur ont été rapportés."Nous savons également que des attaques de l'armée turque contre le PKK ont été lancées au détriment de la population civile kurde irakienne", a-t-il ajouté. Un porte-parole de l'AFP a déclaré que les troupes turques se sont livrées à la plus profonde incursion en territoire irakien le vendredi 7 novembre 1997, allant jusqu'à 20 kilomètres d'Erbil. VERSIONS ANGLAISE, ALLEMANDE ET FLAMANDE DE LA "PRISON N°5" DE MEHDI ZANALe livre de Mehdi Zana, "Prison N°5", vient de sortir en version anglaise aux éditions Blue Crane Books (Boston, 1997). Elle sera sous peu disponible au CILDEKT et à l'institut kurde de Paris Le livre est également paru en allemand et en flamand. |