tags: N° 3 | novembre-décembre 1983
"Peut-on dire qu'il y ait une peinture traditionnelle kurde ? s'interroge REMZI dans le programme de présentation de l'Exposition des peintres kurdes. Il est bien difficile de répondre à cette question. Néanmoins, on peut constater des influences subtiles de leur région dans leur approche des objets traités, dans la couleur et surtout dans les sentiments. Au-delà des affinités plastiques, ce qui les réunit en fait est le destin de tout un peuple."
L'exposition des peintres kurdes a rassemblé, pour la première fois à Paris, les oeuvres de dix artistes, originaires d'Irak, d'Iran, de Syrie et de Turquie, vivant actuellement en exil en Europe et en Algérie.
ALI
Né en 1957 en Irak. Etudes à l'Ecole des Beaux-Arts de Florence. Vit en Italie et en Autriche depuis 1976.
Peintre abstrait dont la palette sobre et subtile offre des rouges, des gris sourds et des ocres. Il s'inspire de la calligraphie orientale et de la peinture gestuelle occidentale. Son œuvre est une tentative de synthèse de deux cultures.
BAKER
Né en 1950 en Syrie. Etudes secondaires dans un lycée technique à Alep. Interrompt ses études à l'Université technique pour se rendre en France où il vit depuis 1974.
Peintre figuratif, il s'est spécialisé dans les portraits et les paysages de petit format qui dénotent une sensibilité touchante et un sens aigu du détail.
GHAZIZADEH
Né en 1947 en Iran. Vit en France depuis quelques mois.
Peut-être remarquera-t-on une certaine parenté entre les dessins de Ghazizadeh et ceux des peintres hyper-réalistes. Il ne faut cependant pas s'y méprendre : à la différence de ces derniers qui travaillent souvent d'après des photos, Ghazizadeh travaille sur le vif, avec des modèles , il est donc en contact direct avec le réel. Ses dessins sont marqués par une volonté irréductible et ont la rigueur d'une main sûre.
AL-ISSA
Né en 1950 en Syrie. Vit depuis peu en France. Après une licence d'histoire. il se consacre à la peinture.
Il peint souvent des personnages insolites dans un espace désertique.
METÎNÎ
Né en 1949 en Syrie. Vit depuis 1978 à Berlin. Etudes à l'Académie des Beaux-Arts de Beyrouth. Lauréat du Prix des Beaux-Arts organisé en 1972 par l'Académie Américaine de Beyrouth.
Peintre et sculpteur d'inspiration surréaliste, il a fait plusieurs expositions à Beyrouth et à Berlin.
RASTÎ
Né en Turquie en 1946. Formation d'architecte-urbaniste en France où il a résidé de 1970 à 1978. Actuellement professeur d'urbanisme en Algérie. Malgré ses occupations professionnelles, il n'a jamais cessé de dessiner.
Colorant progressivement ses dessins à l'aquarelle, il fait preuve dans ses paysages d'Alger d'une maturité certaine.
REMZI
HÊVÎ (HIWA) :
208 pages - est désormais disponible. Sa publication, pour des raisons techniques, avait été un peu retardée.
ETUDES KURDES :
128 pages - paraîtra en janvier.
Il est d'ores et déjà possible de commander le premier numéro de ces revues ou de s'abonner en remplissant et envoyant à l'Institut Kurde les bons de commande en page 7.
MIZGÎN - A Bonn, en collaboration avec la Croix Rouge allemande, vient d'être fondée une revue bilingue kurde-allemande, qui paraîtra tous les deux mois. Cette publication est destinée à informer les travailleurs kurdes immigrés en Allemagne (ils sont environ 350 000) sur les problèmes quotidiens auxquels ils sont confrontés : santé, hygiène, scolarité des enfants, prestations sociales, etc... Des rubriques culturelles régulières seront consacrées à la littérature, l'histoire, l'art.. .
Le premier numéro est paru en novembre. Au sommaire :
Elles se sont interrompues pendant la durée de l'exposition qui est restée ouverte les samedis et dimanches.
Le 23 octobre, dans le cadre des journées consacrées - le quatrième dimanche de chaque mois - aux cultures du Tiers-Monde, deux groupes vénézuéliens sont venus donner à l'Institut un concert, précédé d'une projection de diapositives :
"Au Venezuela, dit Guillermo Jimenez, si l'on a de la peine, on chante pour oublier. Nous chantons parce que nous sommes gais, ou nous chantons parce que nous sommes tristes, nous jouons, nous chantons. Au Venezuela, on aime être la musique..."
Le 4 décembre, le cycle "Connaissance des Kurdes" était consacré aux Kurdes de Turquie.
Jean-Philippe Von Gastrow, journaliste au Matin, récemment rentré du Kurdistan de Turquie, a relaté ses impressions de voyage, illustrées par une projection de diapositives.
Nous avons assisté ensuite à la projection du film "Em Kurd in" (Nous sommes kurdes), réalisé par M. Kurt Klaus, cinéaste allemand, venu spécialement de Berlin pour présenter son film.
Un nouveau cycle de cours de français débutera le 4 janvier prochain à l'Institut, aux mêmes horaires qu'au premier trimestre, avec deux niveaux : débutants et moyens.
Le programme pour débutants est divisé en cycles de deux mois, comprenant chacun une partie de phonétique, un cours de grammaire et des exercices de vocabulaire étayés par une documentation audio-visuelle tirée de l'iconothèque de l'Institut.
Cours de kurde : mêmes horaires, sauf pour le soranî, qui a lieu désormais le vendredi de 16h.30 à 18h.
Projets : à la rentrée de janvier, un atelier-théâtre s'ouvrira, ainsi que des cours de dessin. Les horaires seront affichés à l'Institut.