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Liste
NO: 126 |
17/3/1999 .. L'ESCALADE DE LA VIOLENCE EN TURQUIELa Turquie est secouée par une série d'attentats meurtriers, dont quatre à Istanbul, qui ont fait au moins 16 morts et une trentaine de blessés: un attentat a fait un mort et cinq blessés dimanche 14 mars 1999 à Istanbul au lendemain de l'incendie d'un centre commercial d'Istanbul, faisant 13 morts et 6 blessés. L'explosion d'une bombe posée dans un taxi avait coûté la vie au chauffeur et fait huit blessés mercredi 10 mars. Sans oublier les 3 morts suite à l'attentat à la voiture piégée dans la ville de Çankiri (près d'Ankara), revendiqué par un mouvement d'extrême-gauche (TIKKO). L'incendie du centre commercial a été revendiqué par un groupe disant s'appeler "les faucons de la vengeance d'Apo". Beaucoup, notamment les quotidiens nationaux turcs, montrent du doigt le Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK) comme commanditaire des attentats. Il est vrai que ce dernier avait promis une intensification et extension de la guerre à toute la Turquie après la capture de son chef. Le 15 mars, il a déclaré la guerre au tourisme, importante source de revenus de la Turquie (10 milliards de dollars en 1998) qui "sert à financer la sale guerre contre les Kurdes de Turquie" selon le PKK qui a averti les vacanciers étrangers qu'ils ne seraient plus en sécurité dans le pays. "Toute la Turquie est une zone de guerre maintenant. Cela inclut les régions touristiques de la République turque Pour leur sécurité, il est nécessaire que les touristes ne viennent pas en Turquie, que les États préviennent leurs citoyens et que les agences de tourisme ne fassent pas de telles réservations" a souligné l'Armée populaire de libération du Kurdistan (ARGK), branche militaire du PKK, dans un communiqué. Ankara reste sur le qui-vive. Après avoir déployé 7 000 policiers et 900 commandos pour encadrer la manifestation en commémoration du tristement célèbre "événement de Gazi" au cours duquel 17 Kurdes alévis avaient perdu la vie le 12 mars 1995, la police turque a placé en garde à vue 600 habitants du quartier kurde de Gazi à Istanbul. INTERDICTION DU PARTI PRO-KURDE MODÉRÉ DKPLa Cour constitutionnelle turque a, le 26 février, décidé d'interdire le Parti Démocratique des Masses (DKP) de M. Serafettin Elçi, ancien ministre des Travaux publics. Dans son arrêt pris par 6 voix contre 5, la Cour estime que ce parti en évoquant l'existence en Turquie d'une langue et d'une identité kurdes porte atteinte à l'unité indivisible de la nation turque et à l'intégrité territoriale du pays. Le DKP regroupe des intellectuels kurdes démocrates notoirement hostiles au PKK qui essaient de faire avancer par des moyens pacifiques la cause de la reconnaissance de l'identité kurde. L'interdiction d'un parti aussi modéré montre, une nouvelle fois, que les autorités turques sont toujours décidées à interdire à leurs citoyens kurdes toute forme d'expression politique et culturelle. Commentant cette décision inique, l'éditorialiste Sahin Alpay écrit dans le Milliyet du 2 mars "L'arrêt d'interdiction du DKP, le principal parti du mouvement politique kurde luttant pour une solution démocratique à la question kurde dans le cadre de l'unité et de l'intégrité de la Turquie, est un coup lourd porté à la cause de la démocratisation de la Turquie et à la recherche d'une solution à son problème numéro un". LE SORT D'ABDULLAH OCALANDepuis son rapatriement forcé en Turquie, le 16 février, A. Ocalan est détenu dans l'île prison d'Imrali. Après une garde-à-vue de sept jours il a été présenté devant un juge qui l'a écroué. Depuis un mois il est gardé au secret, complètement isolé du monde. Toute l'île vidée de ses autres occupants est déclarée zone interdite. Seules les personnes habilités par l'état-major des armées peuvent utiliser une ferry-boat opérée par des militaires pour se rendre sur l'île. Il s'agit du personnel de sécurité ou des équipes des services de renseignement militaire et civil, des procureurs et des juges chargés de son interrogatoire. En un mois, les avocats n'ont pu lui rendre que deux courtes visites sous haute surveillance. La première visite a eu lieu le 25 février en présence de deux officiers cagoulés des forces spéciales turques, d'un juge et d'un greffier. La visite a duré 20 minutes. Les deux avocats n'ont pu interroger leur client que sur son état de santé et les circonstances de son enlèvement. Après une série de démarches, l'un des avocats, Me Ahmet Zeki Okçuoglu, a, le 11 mars, été autorisé à lui rendre une nouvelle visite toujours en présence des officiers turcs. Aucun entretien en tête-à-tête n'a été autorisé. D'après l'avocat, Ocalan qui semblait drogué et hagard lors de la première rencontre a paru en meilleure santé le 11 mars. Il lui a notamment décrit les conditions de son enlèvement. Selon les dires, l'ambassadeur grec au Kenya et la police kenyane l'avaient assuré qu'ils le conduisaient à l'aéroport de Nairobi pour l'embarquer dans un avion à destination des Pays-Bas. Les Kenyans l'ont mis dans un avion stationnant sur une piste à l'écart. Une fois dans l'avion, il a été accueilli par un commando turc cagoulé lui souhaitant " la bienvenue en Turquie ". Il a été ligoté et on lui a injecté de force un produit anesthésiant. Il s'est réveillé en cours de route. L'avion a fait deux escales en Égypte et en Israël ou en Chypre du Nord, croit-il savoir. Puis, il a té transporté par hélicoptère à Mudanya et d'où à Imrali. Les autres avocats d'Ocalan n'ont pas été autorisés à le rencontrer. Ils n'ont toujours pas accès au dossier d'instruction. Une délégation du Comité anti-torture du Conseil de l'Europe dont une délégation a pu rencontrer le Chef du PKK en tête-à-tête pendant plus de deux heures. Cependant ce Comité informe directement les ministres des Affaires étrangères des pays membres du Conseil de l'Europe et son rapport reste confidentiel. Le gouvernement turc interdit toute visite d'observateurs, personnalités et avocats étrangers. Le procès d'Ocalan aura lieu devant la Cour de Sûreté de l'État d'Ankara qui se déplacera spécialement à l'île d'Imrali. Une salle d'audience pouvant accueillir environ 80 personnes est en construction à cet effet. Par ailleurs les autorités turques sont en train de prendre des dispositions techniques pour la retransmission du procès sur écran géant dans la petite ville de Mudanya, proche de l'île-prison, afin de permettre aux médias et à un plus large public de le suivre. La Cour de Sûreté de l'État d'Ankara se réunira le 24 mars pour fixer la date et les modalités du procès Ocalan qui pourrait débuter en avril. Selon Ankara les observateurs étrangers pourront assister au procès à titre privé et dans la limite des places disponibles. Un remplissage de la salle par des policiers en civil ou des membres des " familles victimes du terrorisme " n'est pas à exclure. Les avocats ne se font aucune illusion sur les chances d'un procès équitable. La Cour de Sûreté d'Ankara qui va juger Ocalan est la même que celle qui, en 1994, a condamné les députés kurdes à 15 ans de prison pour délit d'opinion. A l'exception de son procureur général, M. Demiral, qui a pris sa retraite et rejoint le parti néo-faciste d'Action nationaliste (MHP) du Colonel Turkes d'où il fut plus tard exclu pour " extrémisme ", ce sont les mêmes juges et procureurs qui sont chargés du procès Ocalan. La Cour européenne des droits de l'homme, dans un arrêt rendu le 9 juin 1998 dans l'affaire Incal contre Turquie, a déjà jugé que les Cours de Sûreté de l'État de par leur formation, leur procédure et leur fonctionnement ne sont pas des juridictions impartiales au sens de la Convention européenne des droits de l'homme et demandé aux autorités turques l'abolition de ces cours dans un délai de 3 mois. C'est donc devant une cour déjà considérée comme partiale par la juridiction de Strasbourg que le procès Ocalan aura lieu. De la garde-à-vue excessive et aux violation des droits de la défense l'affaire est d'ores et déjà entachée de nombreuses irrégularités. AU PARLEMENT EUROPÉEN UNE RÉUNION SUR LA QUESTION KURDE EN TURQUIEÀ l'initiative du Groupe des Verts une réunion sur le thème "la question kurde en Turquie, quelle solution politique?" s'est tenue le 10 mars de 18h à 20h au Parlement européen. Outre les Verts, des eurodéputés socialistes, communistes et libéraux ont également assisté à cette réunion de dialogue. Côté kurde y ont participé Kendal Nezan, président de l'Institut kurde, Kemal Burkay, président du Parti socialiste du Kurdistan et pour l a première fois un représentant du PKK, Abdurrahman Çakici. Les eurodéputés dont Mme Magda Aelvoet, Bendit et Peter Pilz, ont souligné la nécessité de mettre un terme aux violences des groupes kurdes en Europe d'amorcer un processus pacifique de dialogue. Les intervenants kurdes ont surtout évoqué l'ampleur de la tragédie kurde en Turquie et l'urgence d'une solution politique. K. Nezan a appelé les Parlements européens à passer des résolutions, sans effet, exprimant des opinions à des actes concrets des gouvernements pour que l'on reconnaisse aux 15 millions de Kurdes de Turquie un statut comparable à celui que les occidentaux négocient pour les 1 800 000 habitants du Kosovo. Le prix Nobel de la paix, John Hume, a rappelé que les droits étaient pour des gens non pour des territoires, et soutenu l'idée d'une action concertée des gouvernements européens pour une initiative en faveur du peuple kurde en nommant dans un premier temps un médiateur. M. Burkay a indiqué que sept partis kurde de Turquie, dont le PKK, avaient signé un protocole demandant une solution politique dans le cadre des frontières de la Turquie et que celle-ci refusait tout dialogue, et même l'existence du problème kurde. De son côté, le représentant du PKK a dit l'amertume de son mouvement de voir que dans toute l'Europe il ne s'est même pas trouvé une prison pour abriter Ocalan que les Européens ont envoyé vers ses bourreaux turc. Il a appelé les occidentaux à intervenir pour assurer au chef du PKK la vie sauve car "il reste l'interlocuteur obligé de la paix". Les eurodéputés ont promis de poursuivre et d'approfondir ce processus de dialogue et d'intervenir auprès de leur gouvernement pour faire avancer l'idée d'une initiative européenne en faveur des Kurdes. Par ailleurs, le groupe de travail sur la question kurde de l'Internationale socialiste s'est réuni le 5 mars à Paris sous la présidence de M. Care Lidböm, ancien ministre d'Olof Palme. Dans un communiqué de presse l'Internationale appelle à une solution politique de la question kurde et demande qu'Abdullah Ocalan bénéficie d'un procès équitable. POUR L'ARMÉE TURQUE IL N'Y A TOUJOURS PAS DE QUESTION KURDE EN TURQUIEL'État-major des armées turques dans un document intitulé "Dernière situation de la lutte contre la terreur" rendu public le 11 mars 1999 (cf.: Hurriyet du 12 mars 1999) déclare que "la République turque brisera également les milieux extérieurs soutenant la terreur et anéantira totalement l'organisation terroriste PKK". L'État-major continue de nier l'existence du peuple kurde, fort de 15 à 18 millions en Turquie en soutenant qu'"à l'exception des minorités reconnues par des accords internationaux, aucun de nos compatriotes constitue une minorité". Par ailleurs il a ajouté que "la République turque est un État unitaire. Un ensemble indivisible étatiquement et nationalement. Cette indivisibilité ne peut en aucun cas être mise en question La langue officielle de l'État, son drapeau, ses symboles et ses frontières se trouvent hors de toute discussion". L'Armée turque a conclu en disant "la nature de notre État unitaire est une seule nation, une seule patrie, un seul État, une seule langue et un seul drapeau". Que des millions de citoyens ne partagent pas cet avis, demandent la reconnaissance de la langue et de la culture kurdes qu'il y ait eu tant de morts et de destructions pour faire entendre cette revendication, importent peu aux généraux turcs décidés à défendre coûte que coûte l'idéologie officielle ultranationaliste de l'État turc, héritée d'Ataturk. UN CONTRAT DE 100 MILLIONS DE DOLLARS POUR EUROCOPTER: ACHAT DE 8 COUGAR PAR LA TURQUIELa société franco-allemande Eurocopter est sur le point de signer un contrat avec la Turquie pour l'achat de 8 hélicoptères Cougar AS-532 destinés à la police d'un montant de 100 millions de dollars. Ankara avait déjà signé en février 1997 avec Eurocopter un contrat de 430 millions de dollars pour la production en commun en Turquie de 30 hélicoptères moyens Cougar de logistique et secours d'urgence. Elle est également sur la liste des compagnies en compétition avec les sociétés américaines Boeing et Bell, italienne Agusta et russo-israélienne Kamov pour la fourniture de 120 hélicoptères à l'armée turque, pour un montant de quelque 2,7 milliards de dollars. Les États-Unis sont le premier fournisseur en armements de la Turquie, devant la France qui a fait son apparition sur le marché turc au début des années 1990. La Turquie avait tout récemment signé avec le constructeur américain Sikorsky un contrat de 560 millions de dollars pour l'achat de 50 hélicoptères Black Hawk. LES ÉLECTIONS NATIONALES REMISES EN QUESTIONUne rébellion parlementaire à l'initiative de la branche dure des islamistes du Parti de la Vertu (FP) remet en question la tenue des élections générales prévues pour le 18 avril prochain. Le mouvement, appelé "les vexés" est également soutenu par des parlementaires issus des partis séculaires, offensés de ne pas figurer sur les listes présentées par leur formation. Les observateurs dénoncent la stratégie islamiste mise en uvre pour réhabiliter leur leader Necmettin Erbakan, frappé d'inéligibilité par la justice turque. "Les vexés" ont d'ores et déjà inscrit à l'ordre du jour du Parlement des propositions de révision de l'article 312 (NDLR: "incitation à la haine") qui avait mis hors jeu M. Erbakan. Reste que ce dernier a besoin de temps pour tourner à son avantage la démarche et s'inscrire sur une liste indépendante. D'où la demande en annulation des élections. Craignant de perdre tout le prestige qu'il a acquis avec l'arrestation du chef du PKK Abdullah Ocalan, le Premier ministre intérimaire, Bulent Ecevit, en fonction depuis janvier 1999, voit cela d'un très mauvais il . "Un chaos attend maintenant la TurquieC'est une situation totalement nouvelle" a déclaré M. Ecevit à la suite du vote, samedi 13 mars 1999, par 268 voix de la convocation du Parlement pour le mardi 16 mars 1999 en session extraordinaire en vue de la réforme de la loi électorale. De plus, 24 députés du parti de la Mère Patrie (ANAP) et de celui de la Juste Voie (DYP) [NDLR: 2 parlementaires s'étant retirés et 2 bulletins étant nuls, le Parlement a approuvé 20 signatures, ] ont déposé lundi 15 mars au Parlement une motion de censure contre le gouvernement de B. Ecevit, affirmant avoir "perdu leur confiance dans le gouvernement". Ces deux partis soutiennent pourtant de l'extérieur le gouvernement très minoritaire constitué par le seul parti de la Gauche Démocratique (DSP) de M. Ecevit. Le risque de provoquer une chute du gouvernement reste faible- 276 voix, soit la majorité absolue est requise pour la destitution, mais une nouvelle crise ébranle la scène politique turque. LE 6ÈME CONGRES DU PKK DÉCIDE D'ÉTENDRE LA GUERRE À TOUTE LA TURQUIELe 6ème Congrès du Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK) réuni dans la région du Mont Qandil, à la frontière de l'Irak et de l'Iran, a terminé ses travaux début mars. Le Congrès aurait rassemblé "plus de 300 délégués" et duré plusieurs semaines. Le quotidien Ozgur Politika, édité en turc en Allemagne et proche du PKK, publie dans son numéro du 5 mars les résolutions de ce "congrès de la victoire". Les congressistes ont, à l'unanimité, réélu Abdullah Ocalan dans ses fonctions de président général du Parti et lancé un appel solennel aux autorités turques pour qu'elles le considèrent comme l'interlocuteur de la paix et n'attente pas à sa vie. "Ou bien dans ce monde nous pouvons cohabiter dans l'égalité, ou alors nous ne laisserons pas vivre ceux qui ne veulent pas reconnaître notre droit à la vie" avertit le Congrès sur le thème abondamment développé dans les médias proches du PKK: "Le monde est devenu infernal pour les Kurdes, transformons-le en un enfer pour les Turcs et leurs alliés". Le Congrès a d'ailleurs décidé de la création d'une Armée populaire de libération de l'Anatolie pour étendre la guerre à toute la Turquie, notamment aux régions de la Mer Noire et de Méditerranée. Toutes les cibles militaires et économiques, notamment touristiques, sont considérées comme légitimes. Le PKK appelle ses militants à devenir des "feddaine animés de l'esprit d'Apo (Ocalan) et prêts à se sacrifier". Il souligne qu'il considérera comme nulles et non avenues toutes déclarations attribuées à Ocalan ou faites par celui-ci durant sa captivité. Enfin, le 6ème congrès décide de poursuivre sa guérilla au Kurdistan irakien alors que les deux partis kurdes d'Irak avaient convenu, par un accord signé en septembre 1998 à Washington, d'interdire toute présence militaire du PKK dans cette région qu'ils administrent ensemble. Pour coordonner ses activités au Kurdistan irakien, le PKK créé une nouvelle structure appelée PKK-Sud et réitère sa volonté d'une présence durable dans cette région. Cette présence militaire justifie les interventions récurrentes, voire routinières de l'armée turque dans le Kurdistan irakien et entrave les efforts de stabilisation de reconstruction de cette région dévastée par 30 années de guerres et de dictature. Elle réduit aussi sensiblement la crédibilité du discours du PKK sur la recherche d'une solution politique dans le cadre des frontières de la Turquie. "Défendre une telle solution signifie que le PKK accepte de n'être qu'un parti kurde de Turquie et en ce cas pourquoi se mêle-t-il des affaires kurdes d'Irak? Pourquoi ne les laisse-t-il pas en paix?" a demandé lors d'un débat sur la question kurde en Turquie au Parlement européen, le mercredi 10 mars 1999, le député autrichien Peter Pilz, qui avait tenté une mission de médiation entre Massoud Barzani et A. Ocalan pour mettre un terme au sanglant conflit qui oppose leurs partisans. Le jeudi 11 mars 1999 mars, un feddai du PKK bardé de bombes s'est fait exploser dans la ville kurde irakienne de Duhok devant le siège du Parti turcomane tuant 4 personnes et en blessant plusieurs autres. Les média du PKK ont salué cette "action héroïque". Le conseil de présidence du PKK mis en place par le 6ème congrès a invité les partisans du parti à l'étranger à "éviter tout acte violent en Europe et à poursuivre leurs manifestations de protestations dans le respect des lois des pays d'accueil". |